Une nouvelle étude prouve l'innocuité du vaccin anti-HPV

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Publié le 29/05/2018

Papillomavirus
Crédit photo : Phanie

Malgré les nombreuses études prouvant l'innocuité du vaccin anti-HPV et son efficacité démontrée en vie réelle, certains doutent encore. Des chercheurs canadiens ajoutent leur pierre à l'édifice avec une nouvelle étude démontrant l'absence de lien entre cette vaccination et le risque de développer une maladie auto-immune.

Publiée hier dans le « Canadian Medical Association Journal » (CMAJ), cette étude s'appuie sur les données de l'administration publique de l'Ontario de 2007 à 2013 par l'Institute for Clinical Evaluative Sciences et le Public Health Ontario. Sur un total de 290 939 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans éligibles au programme de vaccination anti-HPV proposé gratuitement, l'enquête montre que 180 819 jeunes filles ont reçu au moins la première dose du vaccin quadrivalent (soit 62,2 % des jeunes filles concernées) et aucun risque de développer une maladie auto-immune n'a pu être mis en évidence, y compris chez les jeunes filles présentant des maladies d'origine immunitaire préexistantes.

Les chercheurs ont relevé 681 cas de jeunes filles diagnostiquées d'une maladie auto-immune entre sept et soixante jours après la vaccination, soit une incidence équivalente à celle de la population générale dans cette tranche d'âge. Ils notent en revanche que l'âge du diagnostic, l'histoire infectieuse et des maladies d'origine immunitaire sont des facteurs de risques de maladies auto-immunes, ce qui n'est pas le cas de la vaccination anti-HPV. Les chercheurs soulignent que les résultats de leur étude sont « robustes » et similaires à ceux obtenus par des chercheurs au Danemark et en Suède dans des études menées sur de très larges cohortes : respectivement sur 997 585 jeunes filles de 15 à 17 ans et sur 3,9 millions de femmes âgées de 10 à 44 ans. Des études plus modestes réalisées aux États-Unis et en France n'ont pas non plus trouvé de lien entre vaccination anti-HPV et maladies auto-immunes. En outre, une étude de la revue Cochrane a récemment confirmé que le vaccin anti-HPV permet bien d'éviter les lésions cancéreuses.