La moitié des femmes en France prennent la pilule pour d’autres raisons que pour éviter une grossesse : 25 % pour des irrégularités menstruelles et pour un symptôme prémenstruel, 23 % pour des douleurs abdominales, 16 % pour l’acné et 14 % pour des saignements trop abondants. « Aujourd’hui, le naturel et le normal est d’avoir en moyenne 460 règles au cours d’une vie et treize hémorragies de privation par an sous pilule. Mais de plus en plus de femmes nous demandent de ne pas avoir leurs règles tous les mois, confirme le Dr Catherine Azoulay, gynécologue à Paris, elles ne veulent pas être perturbées sur le plan sexuel, social, sportif et professionnel. »
Le Laboratoire Teva a réalisé une grande enquête en Europe sur près de trois mille femmes, dont cinq cents en France, qui montre qu’environ 60 % souhaitent une disparition ou une diminution de la fréquence de leurs menstruations. On constate par ailleurs que la préférence « ne pas avoir de règles du tout » augmente avec l’âge. Jusqu’à présent, pour ne pas avoir leurs menstruations, les femmes pouvaient ponctuellement supprimer l’arrêt de sept jours et enchaîner la prise de deux plaquettes à la suite. Sous micropilule progestative, les femmes ont également un arrêt de leurs hémorragies de privation. Pour d’autres, les saignements persistent et sont imprévisibles.
Un cycle long et des hémorragies programmées
« En fait, les femmes font du bricolage avec leurs cycles pour limiter leurs épisodes menstruels, mais elles ont des saignements intempestifs gênants qui vont à l’encontre de ce qu’elles recherchent », constate la gynécologue.
La nouvelle pilule contraceptive Seasonique n’a pas pour objectif de modifier la fréquence et le volume des règles, mais elle a été conçue pour que les femmes puisent décider du rythme de leurs règles avec une fréquence des saignements prévisibles de quatre épisodes par an au lieu de treize. Au-delà du confort de la femme, cette nouvelle option contraceptive offre des avantages médicaux potentiels. Seasonique est une association à dose fixe de lévonorgestrel (150 µg) et d’éthinylestradiol (EE 30 µg) à prendre pendant 84 jours à la même heure chaque jour, puis d’EE seul (10 µg) à prendre pendant sept jours, période pendant laquelle la femme aura une hémorragie de privation normalement attendue. À la fin d’un cycle de 91 jours, un nouveau cycle doit être démarré. Le fait de remplacer des comprimés placebo par des comprimés contenant 10 µg d’EE vise à renforcer la suppression folliculaire ovarienne et à diminuer le risque d’ovulation d’échappement. L’indice d’efficacité contraceptive est supérieur à 99 % et les effets indésirables rapportés sont similaires à ceux des autres contraceptifs oraux (saignements intercurrents, rhinopharyngites, sinusites, ménorragies). Les saignements programmés durent en moyenne de deux à trois jours lors du premier cycle, avec en plus un jour de spottings (petits saignements). Ces spottings peuvent survenir pendant les trois premiers mois d’utilisation.
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