Des chercheurs ont mis en évidence un nouveau mécanisme lié à l’apparition de la migraine. Cette découverte représente une piste pour l’élaboration d’antimigraineux d'un nouveau genre.
Dans le monde, 15 % de la population adulte est touchée par la migraine. Malheureusement, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif efficace sur le long terme. Toutefois, une piste vient de s’ouvrir : des chercheurs français (CNRS/Inserm/Université Côte d’Azur) ont identifié de nouveaux mécanismes à l’origine de la migraine, selon une étude publiée dans la revue « Neuron », le 17 décembre.
Rappelons que les crises migraineuses sont liées, entre autres, à l’hyperexcitabilité électrique des neurones sensoriels. Leur activité électrique est contrôlée par des protéines génératrices de courant. L’une d’entre elle, le « canal ionique TRESK », a une fonction inhibitrice sur l’activité électrique.
Or les chercheurs ont montré qu’une mutation du gène codant pour cette protéine entraîne sa scission en deux protéines. L’une est inactive et l’autre, en ciblant d’autres canaux ioniques (K2P2.1) stimule fortement l’activité électrique des neurones… Ce qui provoque des crises migraineuses.
Si les chercheurs avaient déjà mis en évidence le caractère héréditaire des migraines, ils n’en connaissaient pas le mécanisme. Dans cette étude, ils viennent de démontrer comment la mutation sur le gène codant pour TRESK est responsable du déclenchement de migraines.
Maintenant, l’idée est de trouver des molécules capables d’inhiber les canaux K2P2.1, ce qui réduirait l’activité électrique des neurones, prévenant ainsi le déclenchement de migraines.
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