Des biologistes de l’université de Californie à Berkeley ont démontré qu’il était possible de produire de la morphine sans avoir besoin du pavot. Leur étude fait part de la découverte d’une étape clé de la fabrication d’opiacés à partir de levure génétiquement modifiée, nourrie avec du sucre. Dans la revue « Nature Chemical Biology », ils expliquent avoir introduit un gène de betterave dans la levure, ce qui permet de « transformer la tyrosine en réticuline, point de départ pour produire la morphine, la codéine et d’autres molécules antalgiques ». Bonne nouvelle pour la science puisque cette découverte permettrait de se passer de la culture du pavot et d’ouvrir la voie à des analgésiques moins chers, entraînant moins de dépendance. Les chercheurs estiment qu’ils pourront produire une souche de levure fiable dans deux ans. En revanche, ce procédé pourrait aussi « être une aubaine pour les narco-trafiquants ». C’est pourquoi l’équipe de biologistes réclame une réglementation stricte, tout comme d’autres spécialistes qui ont publié une tribune dans la revue « Nature » et veulent un renforcement de la sécurité des laboratoires, ainsi que la limitation de la production des souches de levure. Ils proposent, par exemple, de concevoir les souches de façon à compliquer la tâche des narco-trafiquants qui parviendraient à s’en procurer.
Une nouvelle voie de production de la morphine
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Publié le 19/05/2015
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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