46 363 nouveaux cas et 33 117 décès en 2018 (1) : c’est le triste constat en lien avec le cancer du poumon en France. Cette pathologie représente la première cause de mortalité par cancer chez les hommes et la deuxième chez les femmes. Pour mesurer la connaissance des Français sur cette pathologie, le laboratoire AstraZeneca, en partenariat avec l’Institut IPSOS, a réalisé une enquête auprès de 6 001 Français et de 437 médecins en 2019 (2) révélant la grande méconnaissance de la population sur cette pathologie fréquente.
Celle-ci met en exergue aussi les nombreuses idées reçues sur ce cancer. Ainsi, dès lors qu’on exclut le tabagisme comme principale cause, seul 1 Français sur 2 est capable de citer un autre facteur de risque susceptible de provoquer le cancer du poumon. Par ailleurs, 39 % pensent, à tort, que l’alcool est un facteur de risque.
Des connaissances approximatives
Beaucoup de Français considèrent savoir peu de choses sur ce cancer : qu’il s’agisse des médecins qui le diagnostiquent (68 %) ou des principaux symptômes associés (77 %) ou encore, des traitements disponibles (80 %). Les médecins, quant à eux, surestiment les connaissances de la population. Exemple frappant : pour 40 % d’entre eux, une majorité de Français serait bien informée sur les symptômes de la pathologie (crachats de sang, difficultés à respirer, toux, bronchites, fatigue, perte de poids, modification de la voix). Alors que seuls 23 % des personnes interrogées les connaissent. Le fait que ces symptômes soient mal connus contribue au retard de diagnostic et aggrave le pronostic de la maladie.
Par ailleurs, le grand public n’a pas assez conscience des progrès réalisés ces dernières années. Et notamment, de l’apport de l’immunothérapie qui permet des réponses thérapeutiques de longue durée avec, parfois, des guérisons sans chirurgie et sans traitement lourd. En outre, le rôle du médecin généraliste - dans le repérage et le diagnostic du cancer du poumon - est largement sous-estimé. Seulement 6 % des Français sont certains que le généraliste peut diagnostiquer ce cancer.
Dépister les personnes à risque ?
Les Français ont également une perception ambivalente des patients atteints de cancer du poumon. De fait, 8 personnes sur 10 estiment que les patients qui souffrent de cette pathologie sont des malades du cancer comme les autres (85 %) et que ce cancer peut frapper n’importe qui (84 %). Si 41 % des Français pensent que les personnes qui souffrent d’un cancer du poumon sont « responsables de leur cancer », 60 % d’entre eux indiquent cependant que ces patients sont souvent culpabilisés par la société.
Les médecins, quant à eux, considèrent que leurs patients sont bien plus stigmatisés. Pour la quasi-totalité des professionnels de santé (91 %), les Français considèrent que les personnes souffrant d’un cancer du poumon sont responsables de leur maladie.
Enfin, autre constat : pour 9 médecins sur 10, la mise en place d’un dépistage systématique (pour les personnes qui présentent un facteur de risque) aurait un impact important sur la mortalité par cancer du poumon en France.
(1) source : INCa.
(2) Enquête IPSOS auprès de 6001 Français de 18 à 75 ans, du 21 février au 1 er mars, soit 500 individus dans chacune des 12 régions métropolitaines et de 437 professionnels de santé, engagés dans la prise en charge du cancer du poumon (dont 273 généralistes, 97 pneumologues et 67 oncologues), du 28 février au 22 mars 2019.
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