Des chercheurs danois ont découvert des prédispositions génétiques pouvant expliquer pourquoi certains enfants développent des convulsions fébriles après avoir reçu le vaccin combiné ROR (rougeole, oreillons et rubéole). Dans une étude publiée dimanche par la revue britannique « Nature Genetics », les chercheurs ont montré qu’environ un enfant sur 1 000 présentait des convulsions fébriles à la suite d’un vaccin combiné ROR.
Mais pour Bjarke Feenstra, le principal auteur de l’étude pour qui ces résultats devraient à terme conduire à des vaccins encore plus sûrs, « il n’est pas question de remettre en cause l’efficacité du vaccin ROR qui évite le décès d’un million d’enfants à travers le monde chaque année ».
En étudiant le profil génétique de 1 300 enfants danois ayant développé un épisode convulsif après le vaccin ROR et en les comparant à 5 800 enfants n’en ayant pas fait et à 2 000 ayant présenté des convulsions non liées au vaccin, les chercheurs ont identifié plusieurs mutations génétiques favorisant les convulsions.
Deux d’entre elles portent sur des gènes qui jouent un rôle important dans la manière dont le système immunitaire réagit aux attaques virales. Quatre autres portent sur des gènes gouvernant les canaux ioniques impliqués dans le fonctionnement des neurones. Selon l’étude, les enfants présentant les quatre dernières mutations avaient près de quatre fois plus de risques d’avoir des convulsions fébriles que les enfants non porteurs. Les chercheurs relèvent toutefois que les six mutations découvertes jusqu’à présent ne représentent qu’une petite partie des causes génétiques susceptibles de favoriser les convulsions.
Ils notent également que les mutations n’ont été étudiées que chez des enfants danois et qu’ils ne savent pas si les mêmes risques existent ailleurs.
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