Une étude américaine, parue dans la revue « Environmental Health Perspectives », vient conforter la sécurité des vaccins pédiatriques. Partant du principe que la vaccination a réduit significativement l’incidence et la prévalence de nombreuses maladies infectieuses, les chercheurs perçoivent qu’en l’absence d’épidémie, apparaissent des croyances dans la population générale selon lesquelles les vaccins seraient plus dangereux que les maladies contre lesquelles ils protègent. Remarquant l’inquiétude autour de l’utilisation du thiomersal*, notamment en ce qui concerne un possible lien avec l’autisme ou plus globalement avec le développement neurologique, ils ont mené l’enquête. Dans une étude sur les macaques, espèce choisie parce que le développement du système nerveux suit une trajectoire similaire à celui des hommes, ils ont divisé leurs sujets d’étude en six groupes : un placebo, un ROR (rougeole-oreillons-rubéole, vaccin qui n’a jamais contenu de thiomersal), un TCV (tous les vaccins pédiatriques contenant du thiomersal administrés dans les années 1990), un groupe TCV + ROR, un groupe 1990 (vaccins pédiatriques administrés dans les années 1990 sur un calendrier accéléré), et un groupe 2008 (schéma vaccinal selon les recommandations de 2008, semblable au calendrier actuel).
Le développement a été évalué de la naissance à 12 mois par l’examen de l’acquisition des réflexes néonatals, du développement de la notion de permanence à l’objet, des tests informatisés de discrimination, de l’apprentissage et du comportement social infantile. Les auteurs de l’étude constatent une évolution similaire dans tous les groupes, avec des résultats légèrement supérieurs dans les groupes « TCV » et « 1990 » sur les tests d’apprentissage, et moins de comportements sociaux négatifs dans les groupes expérimentaux que dans le groupe placebo. En conclusion, cette étude qui a duré cinq ans ne fournit aucune preuve de déficit du développement neurologique ou de comportement anormal chez les animaux vaccinés.
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