Valproate de sodium : un pictogramme sur les boîtes

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Publié le 08/03/2016

Crédit photo : Phanie

Marisol Touraine a annoncé de nouvelles mesures visant à renforcer la prévention des risques associés à la prise de valproate de sodium au cours de la grossesse. Cette annonce fait suite à une rencontre de la ministre de la Santé avec Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (APESAC).

Ainsi, un pictogramme explicite indiquant un risque en cas de grossesse sera apposé sur les boîtes des spécialités concernées, en plus du message « Dépakine (ou autre nom de spécialité) + grossesse = risque » qui est apposé depuis ce mois de mars sur les nouvelles boîtes. De plus, une information spécifique sera incluse dans les logiciels d’aide à la dispensation (LAD) et à la prescription (pour les médecins), et les messages de l’ANSM seront amplifiés.

La ministre de la Santé s’est également engagée à mettre en place une filière adaptée pour le diagnostic et la prise en charge des enfants et d’assurer un suivi en cas de malformation et d’anomalies du développement en mettant en place un registre national. Enfin, une mission d’expertise juridique va être lancée afin de déterminer les voies d’indemnisation des familles et les responsabilités susceptibles d’être engagées (notamment l’impact des défauts d’information et les dégâts qu’ils ont pu causer).

Rappelons que l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait reconnu que le valproate avait entraîné au moins 450 malformations congénitales entre 2006 et 2014 chez des bébés exposés in utero. L’APESAC, qui regroupe près de 700 familles, assure avoir déjà recensé quelque 1 050 victimes du valproate, dont la majorité souffre de retards divers (marche, langage) ou de troubles autistiques.