Alors que le site chinois ayant fabriqué du valsartan contenant des impuretés est interdit de production et que deux fabricants indiens sont dans le viseur de l'agence européenne du médicament, l'Ordre des pharmaciens rappelle aux confrères que toute spécialité faisant l'objet d'un rappel ne peut être ni dispensée, ni facturée.
C'est pourquoi Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) insiste auprès des confrères pour qu'ils vérifient leurs stocks afin de s'assurer qu'aucune spécialité à base de valsartan et retirée du marché n'est encore présente. Elle rappelle également la nécessité « d'utiliser le code CIP exact de la spécialité dispensée dans tous vos actes » et fournit les liens menant aux listes des lots retirés. Elle met enfin à disposition les recommandations de l'Ordre pour réaliser une procédure de rappel de lots. « Je compte sur vous pour respecter ces règles professionnelles. »
En raison de la présence d’une impureté possiblement cancérogène retrouvée dans la substance active fabriquée par la société chinoise Zhejiang Huahai, 50 références à base de valsartan ont été rappelées au début de l'été. Depuis lors, d'autres rappels de lots ont eu lieu, les recherches se sont étendues à quatre autres sartans et des impuretés ont également été retrouvées dans la matière première fabriquée par deux façonniers indiens, Hetero Labs et Aurobindo Pharma. Alors que le site chinois est interdit de production, Aurobindo Pharma n'est plus autorisé à approvisionner l'Union européenne en irbésartan. Les autorités nationales de chaque pays réfléchissent à un éventuel rappel des lots fabriqués avec cet irbésartan indien.
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