Faut-il réellement manger moins de viande rouge et de charcuterie ? Une étude remet en cause ces recommandations, répétées, depuis des années, par les autorités de santé publique.
Après avoir réexaminé des dizaines d'études, des chercheurs indépendants estiment que la qualité des preuves faisant état d'un lien entre charcuterie, maladies cardiovasculaires et diabète, s'avère « très faible ». Jugeant également « très modeste » le taux de l'abaissement de la mortalité par cancer en cas de diminution de la consommation de viande rouge (sept morts pour mille habitants selon plusieurs études), ces chercheurs issus de sept pays « suggèrent aux adultes de continuer à consommer de la viande rouge non transformée ». Parmi les quatorze panélistes impliqués dans ces travaux, seulement trois ont voté pour une recommandation faible visant à réduire la consommation de viande rouge.
Publiés par l'American College of Physicians et dans la revue « Annals of internal Medicine », ces résultats ont fait vivement réagir des organisations de lutte contre le cancer et des experts de santé publique. Si personne ne conteste les résultats statistiques mis en avant par les chercheurs, leurs conclusions sont (très) loin de faire l'unanimité. La réduction de risque est, certes, relativement faible, si l'on limite sa consommation de viande rouge et de charcuterie, mais l’impact est néanmoins tangible au niveau d'une population, ont ainsi rappelé des organisations de lutte contre le cancer. Si les études récentes sur l'alimentation sont « observationnelles » et ne permettent pas de trouver d’effet de causalité, elles restent les plus adaptées au domaine, selon des experts de l’école de santé publique d’Harvard.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques