PLUS LA SEXUALITÉ est fréquente et satisfaisante, meilleure est la santé, y compris aux âges avancés de la vie. Tel est l’adage général que l’on peut tirer de cette présentation. Et réciproquement. On a chiffré : les personnes en bonne santé sont deux fois plus souvent celles qui ont conservé un intérêt pour le sexe.
Ce n’est pas la première étude à rechercher les relations entre la vie sexuelle et la santé des individus. On avait déjà quasiment établi que l’activité sexuelle est bénéfique au maintien de la santé des seniors et des personnes plus âgées, de même qu’elle est liée à une plus grande longévité (études publiées en 1982, 1997, 2003).
« L’espérance de vie sexuelle active ».
Cette dernière étude a été menée pour rechercher les relations entre la santé et la qualité de la vie sexuelle ainsi que pour estimer « l’espérance de vie sexuelle active » (SALE ou sexually active life expectancy). Les auteurs introduisent une nouvelle mesure de santé.
Les résultats révèlent qu’à 30 ans, les hommes ont une SALE de pratiquement 35 ans et les femmes de 31 ans. À 55 ans, actuellement, la longévité sexuelle à laquelle les hommes peuvent s’attendre est de 15 ans et pour les femmes de 10 ans. Les hommes démontrant une bonne ou une excellente santé à 55 ans peuvent ajouter à cela de 5 à 7 ans, tandis que les femmes ajoutent de 3 à 6 ans. Les différences entre les genres diminuent chez les personnes ayant un époux (ou un partenaire de vie). Ainsi, la SALE est 10 ans plus courte que l’espérance de vie totale chez les hommes et de 20 ans chez les femmes.
Les hommes qui ont en moyenne une vie sexuelle active plus longue sont aussi ceux qui peuvent perdre davantage d’années de vie sexuelle en raison de problèmes de santé (diabète, maladie cardio-vasculaire, cancer de la prostate), comparativement aux femmes.
L’étude confirme une donnée générale connue : les hommes tendent à épouser des femmes plus jeunes, à mourir plus tôt et à s’intéresser davantage au sexe que leurs compagnes.
Les 75-85 ans.
Le travail s’est intéressé aux tranches d’âges avancés : les 75-85 ans. Comme dans les autres tranches d’âge, les hommes sont plus fréquemment actifs sexuellement, rapportent plus souvent une vie sexuelle de bonne qualité et un intérêt pour le sexe que les femmes. Dans ce groupe, 72 % des hommes ont des partenaires, contre moins de 40 % des femmes, mais 40 % des hommes sont actifs contre 17 % des femmes. Et la moitié des femmes sexuellement actives qualifient leur vie sexuelle de « bonne », mais seulement 11 % de l’ensemble des femmes de cet âge expriment être intéressées et/ou penser régulièrement au sexe.
Dans le groupe des 57-85 ans ne vivant pas avec un partenaire, 57 % des hommes sont intéressés par le sexe contre 11 % des femmes.
« L’intérêt pour le sexe, la participation à l’activité sexuelle et même la qualité de cette activité sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes et ce décalage tend à s’accroître avec l’âge. »
Stacy Tessier Lindau et Natalia Gavrilova (université de Chicago) ont recueilli les données de deux cohortes. L’une composée de plus de 3 000 hommes et femmes âgés de 25 à 74 ans (The National Survey of Midlife Development) ; et l’autre de plus de 3 000 hommes et femmes de 57 à 85 ans (National Social Life Health and Aging Project). Les participants ont été invités à donner des informations sur leur état marital ou de concubinage, sur la fréquence de leurs relations sexuelles et à apprécier par une cotation la qualité de leur vie sexuelle ; ils ont aussi coté le niveau général de leur état de santé, de pauvre à excellent.
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