Les contre-indications.
Les bêta-2 agonistes doivent être administrés avec prudence chez les patients atteints d’une affection cardiaque, d’hypokaliémie, d’hypertension artérielle sévère non contrôlée ou d’hyperthyroïdie.
Les anticholinergiques doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentant une hypertrophie prostatique (risque de rétention urinaire), un antécédent d’infarctus du myocarde récent ou encore un risque de glaucome par fermeture de l’angle (se souvenir à ce sujet que la population souffrant de BPCO est en général âgée de plus de 50 ans et présente un risque élevé de pathologie prostatique et/ou coronarienne). Chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine inférieure ou égale à 50 ml/mn), le tiotropium ne sera utilisé que si le bénéfice attendu est supérieur au risque potentiel.
La théophylline ne doit pas être associée à l’énoxacine (risque de surdosage en théophylline) ou au millepertuis (risque de diminution des effets de la théophylline). Son emploi est déconseillé en association avec l’érythromycine ou la viloxazine (augmentation de la théophyllinémie).
Prudence avec la bamifylline en cas d’insuffisance cardiaque aiguë, d’insuffisance coronaire, d’hyperthyroïdie, d’obésité et d’ulcère gastroduodénal.
Les effets indésirables qui doivent alerter.
Bêta 2-agonistes : ils sont le plus souvent mineurs avec les formes inhalées. Les plus fréquents sont représentés par des tremblements, une tachycardie, des palpitations, de la toux et un enrouement.
Ils sont surtout observés en début de traitement et régressent généralement avec la poursuite de l’administration. Ces produits peuvent entraîner une augmentation de la glycémie et donc conduire à davantage de contrôles glycémiques chez les diabétiques.
Anticholinergiques : bouche sèche, irritation pharyngée, parfois constipation ou rétention d’urine.
Corticoïdes inhalés : candidose buccale, raucité de la voix (par atrophie des muscles phonatoires) – d’où le conseil classique de se rincer la bouche après chaque prise - rare possibilité d’induction d’effets systémiques en cas d’utilisation prolongée à forte dose (syndrome de Cushing, freination surrénalienne, diminution de la densité minérale osseuse, cataracte, glaucome, hyperactivité psychomotrice, troubles du sommeil, anxiété…).
Corticoïdes par voie générale : rétention hydrosodée, prise de poids, hypertension artérielle, diabète, nervosité, ostéoporose, fragilité capillaire, freination de l’axe corticotrope.
Théophylline : douleurs épigastriques, nausées, vomissements, tremblements, tachycardie, excitation, insomnie, céphalées, convulsions, troubles du rythme cardiaque (notamment tachycardie), effet diurétique (surveillance de la kaliémie).
Les interactions médicamenteuses
Formotérol, salmétérol ou indacatérol et diurétiques thiazidiques ou de l’anse : risque majoré de l’effet hypokaliémiant des agonistes bêta-2.
Théophylline : ralentissement de l’élimination (risque toxique), par la cimétidine, les fluroquinolones (ciprofloxacine, norfloxacine, péfloxacine), l’allopurinol, la fluvoxamine. Également dans l’insuffisance cardiaque congestive, certaines maladies hépatiques, des infections virales, une alimentation riche en sucres et dans le grand âge. À l’inverse, la concentration plasmatique de la théophylline peut être diminuée en cas d’association avec le ritonavir ou les inducteurs enzymatiques (phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne, rifampicine).
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