Après les pharmaciens creusois, c’est au tour de leurs confrères du Lot-et-Garonne d’être la cible de cambriolages en série. Pas moins de huit officines ont été visitées depuis le début du mois de mars.
Le mode opératoire de ces cambrioleurs, qui ne recherchent que de l’argent liquide et non des médicaments ou du matériel médical, est à chaque fois identique. Les malfaiteurs s’introduisent de nuit dans la pharmacie en brisant la vitre d’une porte ou d’une fenêtre. Une récurrence qui fait dire à la presse locale qu’il s’agirait d’un gang.
Pour l’heure, la gendarmerie ne reprend pas cette hypothèse. Elle indique que cette délinquance frappe de manière irrégulière. Ainsi, selon ses statistiques, une dizaine de faits similaires ont été relevés sur des pharmacies dans le département au cours de l'année 2016.
Le phénomène n’en est pas moins inquiétant car les titulaires en milieu rural sont désormais inquiétés au même titre que leurs confrères citadins. Il leur est donc conseillé de prendre des mesures de prévention contre ces actes. Les pouvoirs publics rappellent que dans chaque département des référents sûreté (appartenant à la police et à la gendarmerie) se déplacent sur les lieux pour conseiller les commerçants sur leur protection.
Ces audits permettent de déceler les failles avec un œil extérieur, comme l’expose le gendarme référent sûreté du Lot-et-Garonne : « Le pharmacien est dans sa routine et il ne voit pas le défaut dans sa cuirasse. Nous essayons donc de leur proposer des solutions économiquement peu coûteuses et surtout d’attirer leur attention sur leurs mauvaises habitudes. » À titre d'exemple, les titulaires, comme certains commerçants, laissent encore trop souvent leurs fonds de caisse la nuit dans leur officine.
Au rang de ses préconisations, le référent sûreté conseille aux pharmaciens de fixer des barreaux aux fenêtres, d’installer un volet roulant métallique, plus sûr qu’une grille, et surtout d’adopter la vidéosurveillance : « Elle n’exclut pas toutes les agressions mais elle reste très dissuasive en journée, contre les incivilités. Et en cas de cambriolage de nuit, elle fournit des indices intéressants aux forces de l’ordre. »
Les pharmaciens peuvent par ailleurs signaler les agressions dont ils ont fait l’objet sur le site de l’Ordre des pharmaciens, grâce au nouveau module de déclaration en ligne, dans l’espace « pharmacien ».
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