Cash Guard, une solution de gestion des espèces

Des compteurs de pièces bientôt dans des pharmacies

Publié le 31/01/2013
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Mieux fluidifier la gestion des espèces au sein de l’officine, mieux se protéger contre la démarque inconnue, autant d’argument en faveur de cette solution qui risque pourtant de surprendre les clients.
C’est la machine qui rend la monnaie

C’est la machine qui rend la monnaie
Crédit photo : Doc Alliadis

DES MACHINES qui rendent la monnaie, on en trouve de plus en plus dans des boulangeries. On en trouvera bientôt dans des pharmacies, puisqu’Alliadis a conclu un accord de commercialisation avec CashGuard, société suédoise spécialiste de ces matériels qui automatisent la gestion des espèces. La solution proposée compte les espèces et rend la monnaie sans risque d’erreur affirme l’éditeur, elle les gère également en back-office : l’officine sait ainsi à tout moment le montant de l’argent liquide conservé, ainsi que sa localisation précise (caisses, coffres, etc.). Un boîtier de vidage permet le transport des espèces vers un lieu sécurisé. Alliadis a développé une interface avec son LGO et, dès lors que la transaction est engagée, une connexion directe se fait avec l’écran du terminal de paiement dédié pour la gestion automatisée des espèces.

La machine se présente sous forme d’un échangeur de billets et d’un compteur de pièces : ce dernier peut être orienté en caisse du côté du public ou pas, selon les préférences du pharmacien. De fait, une majorité d’entre eux qui ont opté pour cette solution en Europe préfèrent le garder du côté de l’équipe officinale. A priori, ces machines s’installent sur les comptoirs sans nécessité de réaménager ces derniers, mais il est toujours possible, si cela est nécessaire, de les adapter. La solution coûte environ 340 € par mois sur 60 mois, un coût dégressif selon le nombre de machines installées. L’éditeur estime qu’une seule machine suffit pour 4 à 6 comptoirs en moyenne.

Avantages et inconvénients.

La solution présente des avantages certains pour les équipes officinales : elle réduit le temps passé aux tâches de comptabilité de caisse et fluidifie la gestion des espèces au sein de l’officine ; elle limite également les risques de pertes et de braquage et sécurise la pharmacie, ce qui est un atout non négligeable en ces temps où les officines sont la cible de nombreuses actions de vol. La démarque inconnue représente en effet plus de 1,4 % du chiffre d’affaires selon l’éditeur.

Mais la solution peut cependant présenter l’inconvénient de gêner les patients. Alliadis soutient au contraire que cela renforce leur confiance dans la mesure où il n’y a plus de risque d’erreur de rendu de monnaie. Certains pharmaciens observent pour leur part que cela risque de créer une relation impersonnelle. Il faudra sans doute réfléchir à la façon dont sera perçue cette solution par les clients.

H.R.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2978