PLUS BESOIN de pousser les meubles, de supprimer des étagères, d’aménager le sous-sol ou l’étage pour faire courir des tapis ou descendre des goulottes. Les temps changent, désormais les systèmes d’automatisation s’invitent discrètement dans la surface de vente : ils se faufilent à la place du comptoir ou trouvent une place en vitrine. Ce qu’ils gagnent en ingéniosité ils ne le perdent pas en efficacité, et ils offrent un environnement de travail et de services aussi pratique qu’agréable.
Libre accès oblige, les clients des pharmacies ont pris l’habitude de se servir seuls et de sélectionner les produits de leur choix ; parallèlement, avec le nombre croissant de caisses automatiques dans les grandes surfaces, les consommateurs ont appris à se passer d’intermédiaire pour effectuer le règlement de leurs achats. Les mentalités évoluent et pour faire face à ce changement d’habitudes, plusieurs sociétés dont la société Pharm’Holistic proposent aux pharmaciens français de faire évoluer leur métier en équipant leur vitrine d’un automate distributeur de produits de soins et de parapharmacie. L’idée est séduisante mais pas question de remplacer le conseil officinal par le tout automatisé. Ce service client doit répondre avant tout, soit à des achats de dépannage ou de premiers secours en dehors des heures d’ouverture de l’officine, soit à des achats rapides et ponctuels aux heures d’affluence pour éviter les attentes au comptoir, ou encore à un besoin d’autonomie et de discrétion.
À ce titre, les distributeurs de préservatifs ont été les premiers à satisfaire ce souci d’anonymat et, aujourd’hui, ils font presque figure d’ancêtres. Le pharmacien est libre du choix des produits qu’il propose dans son distributeur : biberons, lingettes, déodorants, fils dentaires, brosses à dents, mouchoirs, sticks lèvres, lubrifiants, boules Quiès… Le nombre de rangées et de produits référencés varie avec la largeur de la machine, soit en moyenne une cinquantaine de produits par machine simple. Le chargement se fait facilement par l’avant, le vitrage de sécurité, le clavier antivandalisme, la fermeture blindée et les trappes sécurisées minimisent le risque d’effraction bien qu’il ne soit pas nul. Les paiements se font en espèce (l’appareil rend la monnaie) ou par carte de crédit. Les pannes des colonnes de distribution ou du système de paiement sont rares et faciles à résoudre.
Un comptoir robotisé.
Un robot qui s’installe au comptoir, il fallait y penser, Sellen l’a fait. Fruit de la coopération entre un pharmacien corse, Pierre Charielli, et un ingénieur d’une entreprise française de robotique, la Société Intecum, le robot Sellen a été testé durant deux ans dans une officine à Bastia ; Pharmagest le commercialise depuis cette année pour un coût de 70 000 à 100 000 euros.
Petit retour en arrière : vous souhaitez vous automatiser mais vous manquez de place, vous voulez agrandir votre surface de vente et avoir plus de disponibilité au comptoir pour rester proche de vos patients, vous ne voulez pas entamer d’importants travaux et vous trouvez l’acquisition d’un robot trop onéreuse, vous aimeriez une machine performante, fiable qui s’adapte et ressemble à votre officine et à votre clientèle. Avec Sellen, pas de travaux d’aménagement ni de problème de convoyage, l’idée de base est de remplacer les comptoirs par des modules longs de 4, 5, 6 mètres ou plus qui permettent de stocker en moyenne 1 200 boîtes par module (d’environ un mètre cube). Le robot range les produits selon leurs dimensions, les retrouve par spécialité, et les met à portée de main sous le comptoir.
L’enregistrement des boîtes, leur stockage et leur délivrance se font en un temps record sans jamais rompre le contact avec les patients. Entièrement modulable, le robot Sellen permet au pharmacien d’utiliser et d’exploiter une surface jusqu’alors inexploitée. Attrait supplémentaire : Sellen s’habille avec les couleurs et les matières souhaitées par le pharmacien, selon l’ambiance de sa pharmacie. Intéressé ou convaincu ?
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