LA SOCIÉTÉ Asap Pro a lancé officiellement son logiciel Pharma Process, destiné à gérer la qualité dans les officines (voir article sur le sujet dans notre dossier « Équipez votre officine », n° 2946 du 24 septembre dernier). Il a été présenté devant une assemblée de pharmaciens, et a fait l’objet d’une démonstration visant à découvrir ses caractéristiques. Rappelons que ce logiciel est destiné à apporter à l’officine tous les moyens pour mener une politique de qualité. Il a été ainsi fait mention de toutes les fonctionnalités qui permettent d’alimenter la documentation relative au fonctionnement des process de l’officine, avec une véritable cartographie desdits process, de corriger tout dysfonctionnement et d’enregistrer ces corrections, de mesurer les performances de l’officine, d’en assurer la traçabilité. Les pharmaciens qui ont assisté à la présentation ont ainsi pu visualiser ce que cela pouvait signifier de manière concrète dans le maniement qu’ils pourraient en faire.
Faut-il un lien avec le logiciel de gestion ?
Ils ont soulevé deux points : le premier est lié à l’absence de liens avec le logiciel de gestion pour officines (LGO), et cela a fait débat. Pour les uns, cette absence de lien en limite l’usage car il n’est pas évident pour les équipes officinales de quitter le logiciel de gestion pour se connecter à celui qui gère la qualité, quand ce dernier enverrait une alerte relative, par exemple, à une tâche à effectuer, et cela par manque de temps. D’autres, au contraire, estiment nécessaire cette séparation, puisque la formalisation des bonnes pratiques de l’officine étant une sorte de capital, il ne faut pas le partager avec le LGO, au risque de les voir utilisées ailleurs. Sylvain Spenlé, directeur général associé d’Asap Pro, a justifié cette séparation par le risque de voir le LGO bloquer la gestion des informations dans le logiciel de qualité. Il a également insisté sur la nécessité d’adapter le management en amont de la mise en place de ce système de façon à en maîtriser et optimiser l’utilisation.
L’autre point qui a suscité la discussion est celui de la certification. L’un des arguments phares de Pharma Process est de pouvoir guider les titulaires vers l’obtention des certifications qui, de l’avis de nombreux pharmaciens, leur seront de plus en plus demandées. Or le travail autour de ces certifications est perçu comme étant lourd et contraignant, notamment celui lié à la norme ISO 9001. Comment établir un cahier de charges de manière méthodique, comment travailler sur la certification sans y consacrer trop de temps, comment intégrer ses propres bonnes pratiques et les identifier en tant que telles, comment assurer la sécurité du patient en fonction de ces normes qualité sans l’effaroucher… Autant de questions auxquelles l’éditeur devra répondre, bien que certaines d’entre elles débordent sa mission. Les processus de certification intéressent et inquiètent tout à la fois les titulaires, et peut-être l’informatique pourra-t-elle répondre, au moins en partie, à leurs interrogations.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin