IL EST AUJOURD’HUI possible de rester connecté partout, tout le temps. Une opportunité qui impacte de nombreuses activités professionnelles, dont la pharmacie. Qu’il s’agisse du pilotage de l’officine ou de l’exercice de la pharmacie, le professionnel de santé se voit aujourd’hui proposer diverses applications, gratuites ou non, pour faciliter son quotidien et garder la main, même absent physiquement.
Pilotage à distance.
Service bancaire, sécurité, comptabilité, formation, les applications pour smartphones se multiplient. Première à expérimenter l’accès aux services bancaires sur IPhone, la Société générale propose « l’Appli ». Cette application gratuite permet notamment de consulter ses comptes, d’effectuer un virement ou de faire une simulation ; intéressant donc dans le cadre de la pharmacie où les flux d’argent sont importants. D’autres banques ont suivi, dont BNP Paribas et le Crédit agricole.
L’informatique officinale s’est également intéressée aux smartphones et aux opportunités qu’ils offrent. Premier à s’être lancé dans l’aventure, Winpharma a créé l’application WiniPhone (Notre photo), avec la volonté de proposer un outil interactif et pas uniquement consultatif. WiniPhone permet de consulter le chiffre d’affaires et le stock en temps réel. L’application prévoit également un accès à un comparateur de prix, et la possibilité pour l’utilisateur de modifier les prix de son officine à distance. Même absent, le pharmacien peut communiquer avec son équipe par l’intermédiaire de messages qui apparaissent directement, en pop-up, sur les écrans de travail de l’officine. Enfin, un accès aux fichiers des clients associé à un système de géolocalisation permet de faciliter les livraisons. Autre application, celle proposée par Pharmagest Interactive. Dénommée OBIphone, cette application permet au pharmacien équipé d’un smartphone (toutes marques) d’interroger son système de statistiques intégré au LGPI. Il reçoit ainsi les chiffres clés concernant le stock, le panier moyen, le chiffre d’affaires, le taux de substitution ; il peut assurer un suivi quotidien de l’activité d’un point de vue quantitatif autant que qualitatif, en connaissant par exemple le nombre de création de dossiers pharmaceutiques.
La sécurité profite elle aussi de la technologie smartphone. Certains systèmes de vidéosurveillance permettent de visionner en direct et à distance les vidéos depuis des applications gratuites pour smartphones. C’est le cas du système Logitech Alert Commander.
La sécurité, c’est également la surveillance des produits de santé thermosensibles, stockés au réfrigérateur. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’applications téléchargeables, mais de la possibilité de recevoir des alertes par téléphone. Le pharmacien peut ainsi garder un œil sur la température du réfrigérateur. Seule condition, l’accès à internet via le mobile. Medifroid propose ainsi un système de surveillance reposant sur une sonde installée dans le réfrigérateur. Cette sonde transmet en temps réel les données thermiques, consultables à partir du smartphone, et permet une alerte par mail, par appel téléphonique ou par SMS en cas de dépassement de température. La société AJPL Pharma propose quant à elle le transmetteur vocal VOC.AS, système d’alerte en cas de coupure électrique. Pour un système plus complet, VOC.AS peut être couplé à un enregistreur de température par radiofréquence, placé dans le réfrigérateur. Cette seconde possibilité permet un suivi de température en temps réel et l’envoi d’une alerte en cas de dépassement des 8 °C.
Se former et s’informer.
À l’heure où le pharmacien est appelé de plus en plus à sortir de son officine, l’information sur le médicament peut être emportée dans tous ses déplacements. On peut citer VIDAL iPhone de la société VIDAL, iMediguide qui permet d’accéder aux données de la banque Claude Bernard, ou encore l’application Thesorimed. L’application Kelmed, moteur de recherche réalisé par Biogaran sur les médicaments génériques, est désormais téléchargeable gratuitement sur iPhone. Autre exemple d’application développée pour les professionnels de santé par un laboratoire, le « Dr mobile » de Pfizer qui offre l’accès aux actus et aux chaînes de podcasts thématiques du laboratoire, mais également une rubrique « officine » pour consulter des fiches conseils. Certaines applications permettent la reconnaissance des champignons, chère à la profession. L’information, c’est aussi la presse écrite consultable partout, sous réserve d’être abonné. En terme de formation, Pharmagest propose « Les universités Pharmagest » sur OBIphone.
Et demain ?
La dispensation des médicaments et la facturation à domicile ? Il suffirait que le smartphone devienne un lecteur de carte vitale. Possible techniquement avec des extensions hardware, mais il convient de résoudre d’autres aspects de l’acte pharmaceutique, comme la connexion au Dossier Pharmaceutique ou l’interfaçage avec le module de gestion de stock. En complément des applications professionnelles, certaines applications développées pour le patient épaulent le pharmacien dans ses diverses missions de santé publique. En terme d’observance notamment, on peut citer Ma pharmacie mobile, de Pharmagest Interactive, et iPharmacien, du groupe PHR. D’ores et déjà, le smartphone prouve qu’il n’est plus uniquement un gadget, mais devient un véritable outil de télépharmacie.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin