LE VOL s’inscrit dans une définition plus générale de la démarque inconnue : cette dernière étant définie comme la différence entre le stock théorique et le stock réel dans une officine, cette différence pouvant être due à des vols à l’étalage de clients, à des vols internes, à des erreurs de fournisseurs ou à des erreurs administratives. Les officines ne sont pas épargnées puisqu’on a évalué à 20 558 euros en moyenne en 2009 le montant de la démarque inconnue par pharmacie, soit 1,35 % du chiffre d’affaires en moyenne.
Les vols semblent stagner après une hausse régulière sur quelques années. Les pharmacies n’hésitent plus à investir dans un équipement antivol et ceci particulièrement depuis la mise en place du libre accès en 2008 qui a accru la réflexion sur l’intérêt de s’équiper. Si encore à peine 10 % des officines sont équipées de portiques antivols par exemple, la tendance est à la hausse puisque ce taux a doublé en deux ans. Conséquence directe, la démarque inconnue de ces pharmacies qui proposent des médicaments en libre accès s’est révélée inférieure à la moyenne.
Vidéosurveillance.
La vidéosurveillance s’est bien développée ces dernières années et occupe une place importante dans l’arsenal de lutte contre le vol. Les caméras reliées aux écrans de contrôle eux-mêmes intégrés aux postes informatiques permettent de remplacer la surveillance de l’équipe. Et pour que cette surveillance soit encore optimisée, les officines s’intéressent désormais aux portiques antivols et aux étiquettes électroniques. Ces systèmes peuvent fonctionner grâce à trois technologies différentes : l’électromagnétique, le magnéto acoustique et la radiofréquence. En pratique, c’est cette dernière qui prend les devants, s’accaparant 80 % du marché français en général, l’industrie du textile utilisant encore beaucoup l’acoustomagnétique. La radiofréquence présente l’avantage d’être adaptée aux normes standards internationales et donc de pouvoir suivre facilement les évolutions du marché. Le principe est le suivant : une étiquette est munie d’un circuit électronique qui emmagasine de l’énergie lorsqu’elle passe entre les antennes, se charge et émet un signal à ces antennes si elle n’a pas été désactivée. Nous sommes entourés au quotidien de ces systèmes : aux péages des autoroutes, aux bornes de métro, aux caisses automatiques…
Des antennes de 4e génération.
Comment vont évoluer ces systèmes antivols ces prochaines années ? Dans un futur proche, Checkpoint, société spécialisée dans la gestion de la démarque inconnue, travaille sur l’amélioration des performances des antennes. C’est ce qu’explique Cédric Brossard, directeur marketing de la société : « un bon ratio taille étiquette/taille antenne est indispensable pour une bonne détection. Nous travaillons à ce que les antennes soient le plus petite possible sans perdre leurs performances mais au contraire en les améliorant, et à ce que parallèlement, les étiquettes soient les plus petites possibles, afin de s’adapter aux petits emballages propres aux officines. Ainsi, la société a créé des étiquettes PST au format d’un timbre-poste, plus petites que la norme standard 4X4 cm. Elle a également conçu une nouvelle génération d’antennes EAS de 4e génération avec un meilleur pouvoir de détection. »
Une désactivation rapide par passage de la boîte devant un scanner lors de la validation de la vente et une petite taille d’étiquettes sont aussi deux critères importants pour William Digne, Président Directeur Général de la société PCL : « l’intérêt d’avoir des traceurs petits est double. En étiquetant le prix sur ce petit traceur, non seulement, celui-ci est masqué mais en plus il permet de communiquer. » Et cette communication pourrait décupler avec la technologie RFID qui ajoute de nouvelles options à la radiofréquence. Des étiquettes RFID, exploitées en officine, pourraient contenir sur les puces des informations supplémentaires telles que code article, coût, provenance, date limite d’utilisation, quantité dans la boîte. Ainsi, chaque boîte aurait un code identifiant unique. Le système se déploie déjà dans le textile, permettant une lecture automatique à l’arrivée dans un magasin ou au passage entre la réserve et la surface de vente. Des lecteurs manuels permettent ensuite de faire des inventaires quotidiens.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin