LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Le gouvernement et les différents Ordres des professions de santé viennent de signer un protocole national pour la sécurité. Est-ce un motif de satisfaction pour vous ?
MARIE-PAULE COUET. - Oui, nous avons le sentiment d’avoir été entendus. D’autant que la plupart des solutions mises en avant existent déjà dans nos villes, que ce soit le numéro d’alerte en cas de danger, le référent des professionnels de santé au commissariat, la sensibilisation aux questions de sécurité et les audits de prévention de nos lieux d’exercice. Nous avons aussi demandé à posséder un bip d’alerte, sur le même modèle que celui qui est mis à disposition des femmes victimes de violence. Nous sommes finalement les initiateurs à l’échelon local de ce qui va se mettre en place au niveau national. La grande nouveauté est de pouvoir être domicilié sur son lieu de travail, cela permet de ne pas révéler son adresse personnelle et donc de préserver sa famille. Une autre avancée, la possibilité de solliciter le commissariat pour un recueil de plainte sur notre lieu de travail. Cela évite de fermer l’officine ou le cabinet, ou d’aller déposer plainte après la journée de travail. Nous aimerions que ce dispositif s’étende à d’autres populations, par exemple à la personne âgée qui a des difficultés à se déplacer.
Le protocole recommande aux communes d’inclure les abords des cabinets et des officines dits à risques dans le périmètre de vidéo protection existant. Avez-vous déjà testé ce dispositif à Stains ?
C’est en train de se mettre en place, tout comme à Pierrefitte-sur-Seine. À titre individuel, nous avons déjà tous ce type de système dans nos officines et les autres professionnels de santé se tournent souvent vers les pharmaciens pour être conseillés dans ce domaine. La protection des cabinets doit encore se développer.
Quelles sont vos attentes désormais ?
En termes de sécurité, je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus. Maintenant il faut se pencher sur l’évolution de notre société. La délinquance ne faiblit pas, contrairement à ce qui est dit, et les agresseurs sont de plus en plus jeunes. C’est un problème de fond. C’est une évidence quand on voit ces gamins livrés à eux-mêmes, à qui personne n’a appris le respect, prêts à en découdre violemment avec un camarade de classe. Le tout sécuritaire ne résoudra pas les problèmes d’éducation et de société.
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