LA PHARMACIE du Comtat, située à proximité du centre de Carpentras, près d’un vaste centre commercial, est l’illustration d’un nouveau concept d’aménagement, qui « théâtralise la loi HPST* et fait de l’officine un lieu entièrement dédié au patient », souligne Benoît Bouche, président-directeur général de Galien Développement. D’une surface de 800 m2, cette pharmacie répond par son agencement aux nouvelles missions du pharmacien définies dans la loi HPST.
Au-delà de la dispensation d’ordonnances et de la vente de produits d’hygiène et de beauté, l’aménagement de l’officine est conçu pour encourager une automédication sécurisée de la patientèle. Au centre, notamment, on remarque la « Marguerite », un kiosque de prise en charge par des officinaux des patients se présentant à la pharmacie sans ordonnance, ce qui n’empêche pas les conseils par des préparateurs ou des pharmaciens sur les achats d’automédication au niveau des gondoles situées tout autour de la Marguerite. On note que plus de 50 % des mètres linéaires sont dédiés aux produits conseil, à l’OTC et aux alternatives de médecine naturelles. Particularité, tous ces produits sont situés à l’entrée de l’officine, contrairement aux pharmacies traditionnelles qui, la plupart du temps, placent dans cet espace les produits de parapharmacie… Dans les gondoles (100 % modulables), les produits sont classés par allégation (maux de tête, maux de gorge…) et les produits de la pharmacologie classique sont juxtaposés aux alternatives de « médecine naturelle ». La visibilité des prix sur toutes les gondoles est particulièrement étudiée.
Avec ou sans rendez-vous.
Dans cette vaste officine, les flux avec ordonnances et sans ordonnances sont bien séparés, limitant les files d’attente pour les patients venus chercher des achats d’automédication, d’hygiène et de beauté. Pour les patients s’étant servis seuls dans les rayons, le professionnel de santé vérifiera lors de l’encaissement l’adéquation entre le choix du client, son besoin et l’usage du ou des produits.
À côté de ce large espace dédié à la dispensation d’ordonnances ou à des achats d’automédication, d’autres activités sont développées : des animations sur des thématiques médicales, des opérations de dépistage, de prévention… Des appareils d’autodiagnostic (poids, prise tensionnelle.) sont disponibles en libre accès. Un box de confidentialité permet, sur rendez-vous à l’initiative des officinaux, des entretiens avec des spécialistes (audioprothésistes, podologue…). Enfin, un espace « prestation santé » de premier niveau, et sans rendez-vous, est réservé pour le traitement d’ordonnances longues et impliquantes.
Cette officine est l’illustration de Galien Développement qui voit en la loi HPST de 2009 « une opportunité pour favoriser la mise à niveau et dynamiser la commercialité de la filière officinale ». Cette loi définit de nouvelles missions au pharmacien « de nature à l’ancrer dans la communauté des praticiens de santé de ville, et à accroître sa valeur ajoutée en santé publique… ».
Ce concept innovant est également une réponse à la prise en charge du premier recours par l’officine dans un contexte de saturation des cabinets de médecine générale et d’une diminution du seuil de tolérance de la population à la symptomatologie bénigne. Il permet par ailleurs au pharmacien de se recentrer sur son cœur de métier et de placer l’officine au centre des soins en ville. Notons enfin que le marché de l’automédication en France est très bas par rapport à nos voisins européens : dans les années à venir il devrait augmenter de manière significative et cette nouvelle conception de l’officine est capable de répondre à ces nouveaux besoins.
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