Créer un « effet papillon » dans le secteur de la santé à partir de situations initiales. C’est l’objectif de ce LGO adressé aux pharmaciens correspondants et à leurs patients chroniques. Ledit LGO fonctionne sur un mode de pharmacie prédictive qui anticipe la venue du patient, ses besoins de traitement et donc, les stocks.
Un LGO low-tech
« Nous avons développé un LGO avec de nouvelles fonctionnalités, basé sur la mise en place de parcours de soins en utilisant comme unité de temps, la semaine plutôt que le mois », détaille Antoine Prioux, pharmacien sur le plateau de Millevaches et initiateur du projet Papillon. Pour la simple et bonne raison que contrairement à la semaine, « le nombre de jours varie d’un mois à l’autre, le mois n’est donc pas une unité de mesure stable ». L’utilisation de l’unité hebdomadaire plutôt que mensuelle doit garantir une meilleure rationalisation des flux physiques des médicaments, et donc des stocks, en limitant les livraisons et en coordonnant les professionnels de santé.
En outre, le client est clairement identifié à travers son parcours de soins pharmaceutiques. « Nous paramétrons dans le logiciel le plan de posologie, matin, midi et soir, en rattachant ces médicaments à un code couleurs, afin de les commander de manière prédictive et personnalisée », explique Antoine Prioux. Code qui correspond à l’intervalle de prise hebdomadaire.
Et plutôt que de ranger les stocks par ordre alphabétique, le pharmacien peut réaliser de l’« ordonnancement logistique » en les organisant très simplement : à savoir « dans des barquettes en carton » nominatives avec codes couleurs correspondants et alimentées en conséquence. Une méthode qui permet également de délivrer des informations et une prévention personnalisée, directement au patient en fonction de sa pathologie.
Ce logiciel, pour fonctionner, implique néanmoins une certaine stabilité de la patientèle. « Ce mode de gestion de stock n’est pas adapté à toutes les pharmacies de France, mais il est utile aux officines qui se lancent dans une démarche de pharmaciens correspondants et de suivi des pathologies chroniques », assure Antoine Prioux.
Un code en OpenSource
Si le LGO demeure pour l’heure confidentiel, son code source, plutôt que d’être breveté, sera mis « au service du bien commun pour faire progresser le système de santé », indique Antoine Prioux. L’idée ? Que les pharmaciens intègrent l’idée qu’un autre mode de gestion des stocks est possible. « Typiquement, ce logiciel pourrait être utilisé dans les facs de pharmacie. Dans le cadre d’un processus d’apprentissage, pour développer les outils de demain », espère Antoine Prioux.
Et s’il doit se démocratiser un jour, ce sera moyennant quelques ajustements du côté des industriels. Lesquels devront, entre autres, adapter leurs moules à blister et concevoir des boîtages de médicaments en multiples de semaine.
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