Canicule : quelles sont les obligations des titulaires ?

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Publié le 21/06/2017
Canicule

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Crédit photo : Phanie

Comme tous les employeurs, le titulaire a l’obligation de protéger la santé de ses salariés. Pour faire face aux épisodes de fortes chaleurs, des mesures de prévention doivent être anticipées. Et mises en place dans l’entreprise lorsque ça chauffe !

1- Mesurer l'ambiance thermique

Tout employeur doit prendre en considération les ambiances thermiques dans l’entreprise, dont le risque de fortes chaleurs. Les pharmacies ne font pas exception. Pour anticiper ces phénomènes, le titulaire doit mettre en place dans son officine une démarche d’évaluation des risques, notamment en relevant la température au niveau des différentes unités de travail (zone clientèle, back-office, réserve). Des mesures à conserver dans le document unique d’évaluation des risques.

2- Appliquer le plan canicule

Quand le thermomètre grimpe, il est temps d’agir :

- surveiller la température ambiante ;

- mettre à disposition de l’eau potable et fraîche, à proximité des postes de travail en quantité et en qualité suffisante ;

- renouveler l’air dans les locaux fermés ;

- utiliser un ventilateur d’appoint extracteur de chaleur (uniquement si la température est inférieure à 33 °C, au-delà cela pourrait augmenter la température) ;

- éliminer toute source additionnelle de chaleur (débrancher le matériel électrique non utilisé, etc.) ;

- accorder le cas échéant des pauses supplémentaires ;

- rappeler à tous les salariés les signes et symptômes des coups de chaleur ;

- prendre en compte les situations particulières (maladie chronique, femme enceinte, etc.) ;

- afficher un document rappelant les risques liés à la chaleur, les moyens de prévention et les gestes à accomplir si un collaborateur ou un client se sent mal.

3- Surveiller la température limite

Le Code du travail ne mentionne aucune température au-delà de laquelle tout travail doit être interrompu. Une recommandation de la CNAMTS conseille néanmoins d’évacuer les locaux climatisés si la température intérieure atteint ou dépasse 34 °C en cas de défaut prolongé du renouvellement d'air.

En cas de très forte chaleur dans les locaux, un salarié peut-il faire valoir son droit de retrait, c'est-à-dire de cesser immédiatement son travail ? Ce droit d’applique strictement aux situations de danger grave et imminent. Sans aller jusqu’à cet extrême, tout salarié peut saisir l’inspection du travail si l’employeur ne prend aucune disposition ou si les mesures mises en œuvre sont insuffisantes. Ambiance glaciale garantie !


Source : lequotidiendupharmacien.fr