À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. En pleine crise sanitaire, les partenaires sociaux de la branche se mobilisent pour garantir aux salariés des pharmacies une protection maximale.
À l’issue de la commission mixte paritaire qui s’est tenue ce vendredi 10 avril en visioconférence, les organisations patronales et salariales ont à l’unanimité convenu de formaliser un accord de branche portant sur la couverture prévoyance et santé des collaborateurs des équipes officinales.
En cas d’activité partielle totale ou d’incapacité de travail ne constituant pas un arrêt maladie – par exemple, garde d’enfants, arrêt pour confinement – les salariés vont bénéficier d’un complément de salaire versé par le régime de prévoyance. Autre amélioration prévue dans l’accord de branche, les 3 jours de carence sont supprimés en cas d’arrêt maladie. « Ainsi, les garanties conventionnelles en matière de santé et prévoyance sont calquées et alignées sur les dispositions de la sécurité sociale », indique Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO Pharmacie. L’objectif ? « Une couverture maximale pour les salariés qui font face à la crise sanitaire en fournissant un travail exemplaire et remarquable. Ces améliorations soulageront également les entreprises en simplifiant leur fonctionnement », souligne Philippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Le coût de ces améliorations sera supporté par les assureurs de la branche, principalement l’APGIS et Klésia. « On demande aux organismes assureurs de maintenir les droits en prévoyance et en santé des salariés comme s’ils travaillaient, alors qu’en activité partielle totale ou en arrêt, leurs contrats de travail sont suspendus, poursuit Philippe Denry, ce mécanisme de solidarité exceptionnelle sera financé grâce aux réserves de la branche. Il serait malvenu de ne pas les mobiliser dans cette situation ». Par la force des choses, « la crise sanitaire accélère la résolution du litige qui opposait les partenaires sociaux au sujet de l’utilisation des réserves de la branche actuellement détenues par Klésia. C’est un compromis nécessaire pour sortir par le haut de ce désaccord qui empoisonnait le dialogue social », conclut Daniel Burlet, en charge des relations sociales à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
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