LES APPLICATIONS sur smartphone qui permettent de comptabiliser le nombre de pas effectués, les calories brûlées, les kilomètres courus, les heures dormies, mais aussi de suivre l’évolution du poids ou de l’indice de masse corporelle, de la tension, de la glycémie, voire d’analyser le sommeil… C’est ce qu’on appelle le quantified self, traduit littéralement par le « moi quantifié », ou plus précisément par l’automesure de soi. Ces applications santé disponibles sur smartphones et tablettes sont toujours plus téléchargées. Selon l’institut américain Research2guidance, leur nombre est passé de 17 000 en 2010 à 97 000 en 2012.
On peut se réjouir d’un tel intérêt des détenteurs de smartphone pour leur bien-être, mais la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) s’inquiète de son côté des « flots de données très personnelles » engendrées par ces applications et actuellement peu protégées. C’est en tout cas l’une des craintes qu’elle exprime dans son rapport annuel publié lundi dernier. Plus précisément, la CNIL parle de pratiques fondées « sur des modes de capture de données de plus en plus automatisées et (qui) induisent la circulation de grandes masses de données personnelles », touchant « à l’intimité et pourtant le plus souvent destinées à être partagées ». La Commission a commencé à travailler le sujet et publié sa 5e lettre « Prospective et Innovation » de juillet 2013 en la consacrant à ces nouvelles pratiques. Elle espère livrer ses « premières conclusions sur les modalités de la régulation envisagée pour accompagner le développement de ce marché tout en préservant la vie privée des utilisateurs » avant la fin de l’année.
Trois domaines la préoccupent particulièrement : le statut à donner à ces données ; leur centralisation et leur sécurisation ; le caractère normatif potentiel de ces pratiques. Elle se demande effectivement si « le quantified self pourrait s’imposer à chacun comme certaines pratiques d’assureurs américains semblent le présager » et s’il pourrait donc « devenir suspect de ne pas s’automesurer ».
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