AMÉLIORATION de la qualité, de la sécurité et de la coordination des soins, développement de la prévention, renforcement de la sécurité de la chaîne du médicament… Autant de défis que vont devoir relever les pharmaciens. Autant d’objectifs que le conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) entend bien atteindre avec le dossier pharmaceutique (DP). Fort du succès affiché de cet outil qui, en l’espace de cinq ans, aurait équipé 98,3 % des officines hexagonales, l’instance ordinale compte bien « s’appuyer sur le premier dossier de santé européen pour préparer l’exercice officinal du futur », explique Olivier Porte, directeur adjoint du CNOP, chargé des opérations.
Après la phase de déploiement, au cours de laquelle quelque 30 millions de patients auraient ouvert un DP, le CNOP envisage ainsi d’« intégrer d’autres données utiles à la coordination et à la prévention, tels que les résultats de biologie et les informations sur le suivi des vaccinations et la couverture vaccinale ». Sans oublier, bien évidemment, tout ce qui a trait à la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse.
Pôle unique.
Et c’est là que le bât blesse. « La vente de médicaments sur Internet ne passe en aucun cas par la case DP », déplore le secrétaire général de l’URPS pharmacien Île de France, Patrick Zeitoun. Selon lui, « la décision du gouvernement d’autoriser la vente sur Internet de tous les médicaments non listés n’a pas été accompagnée d’un cadre légal spécifique et de garanties suffisantes pour les internautes ». Claude Evin, ancien ministre de la Santé et directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, rappelle pourtant que « cette pratique doit rester dans un encadrement strict » et que les ARS « veillent et veilleront à ce que l’application des règles garantisse la sécurité de l’approvisionnement en produits pharmaceutiques et les bonnes pratiques de dispensation ». Néanmoins, le pharmacien dispensateur ne dispose d’aucune information sur l’identité de l’internaute acheteur. Quant à ce dernier, il n’est en rien assuré de l’authenticité du site. Or le risque semble avéré de voir apparaître un certain nombre de sites falsifiés, et donc de ne pas pouvoir contrôler la qualité des produits pharmaceutiques vendus. Deux écueils que Patrick Zeitoun propose de surmonter en instaurant un pôle unique de dispensation. À charge pour les différents partenaires de réfléchir ensemble à une solution consensuelle.
Une démarche que l’ARS Ile-de-France et l’URPS francilienne ont adoptée pour mettre au point « Mon pharmacien ». « Cette application destinée aux smart phones doit permettre aux internautes de trouver la pharmacie de garde la plus proche de chez eux », explique Renaud Nadjahi, président de l’URPS pharmaciens Ile-de-France. Et le succès semble au rendez-vous puisqu’un peu plus de 12 000 internautes auraient déjà téléchargé cette application. D’où la volonté de l’ARS de conclure un contrat d’objectifs et de moyens pour étendre cette application aux autres professions de santé.
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