PRÉSIDENT du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens d’Île de France et représentant pour l’occasion le Conseil national, Martial Fraysse est satisfait des dernières avancées permises par l’agence régionale de santé d’Île de France. « Nous allons pouvoir prendre en charge les patients, en coordination avec tous les professionnels de santé, mais aussi avec l’hôpital et le secteur médico-social. » Toutefois, l’Ordre sera attentif aux outils proposés, où sécurité et confiance du patient seront les maîtres mots.
Cette recherche qualitative est une constante chez tous les représentants de pharmaciens. Ainsi, Jean-Paul Kauffmann, président Rhône-Alpes de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), se penche sur la e-prescription, qui pourrait vite devenir incontournable. « L’entrée des patients dans une pharmacie se fait d’abord par l’ordonnance. La e-prescription devra être bien coordonnée pour préserver la confiance du patient. En pratique, le patient présente un numéro d’ordonnance et sa carte vitale, tout apparaît sur l’ordinateur du pharmacien, la facturation est automatique, c’est une véritable simplification des tâches. » Par ailleurs, un autre outil est en développement dans la région Rhône-Alpes, dont le but est de sécuriser la sortie de l’hôpital. « Le patient qui arrive à l’hôpital doit décliner son médecin référent et son pharmacien, ce qui permet à l’hôpital de nous prévenir de la sortie prévue du patient et de nous transmettre une ordonnance par mail sécurisé. Tout est prêt lorsque le patient arrive à la pharmacie et nous sommes en contact avec les pharmaciens hospitaliers qui peuvent nous informer sur des médicaments particuliers. »
Proximité et distance.
Pour Philippe Gaertner, le pharmacien va occuper un rôle primordial dans la e-santé, de par sa proximité. « La e-santé ou la télémédecine a pour but de réconcilier proximité et distance. Le réseau des officines a une réelle pertinence pour devenir le lieu d’appui et d’accompagnement à la mise en place de différents dispositifs. » La pharmacie deviendrait ainsi un facilitateur de la prévention, de compilation d’informations sur le patient chronique et de transferts d’informations sécurisées entre professionnels de santé.
Le président de l’Union syndicale des pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, imagine ainsi que le pharmacien soit équipé d’une télécabine permettant de mettre en contact le patient et le médecin. « L’offre de soins n’est pas la même selon que le patient se trouve dans la Creuse, en Lozère ou dans le centre-ville de Lyon. La e-santé peut gommer les différences en utilisant le pharmacien comme un poste avancé dans le système de santé. » Bien entendu, l’ensemble de ces nouveaux outils technologiques sous-entendent toujours une sécurisation de haut niveau puisque les données échangées concernent la santé des patients.
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