L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), rattaché à l’Organisation des Nations Unies (ONU), s’inquiète de la multiplication des nouvelles drogues élaborées pour contourner les interdictions. Il s’agit là d’un « grave problème de santé publique » et d’un « phénomène véritablement mondial », peut-on lire dans son rapport annuel publié hier. Au 1er octobre 2014, 388 substances distinctes nouvelles ont été répertoriées dans le monde, soit 11 % de plus que l’année précédente et deux fois plus qu’en 2009. L’OICS note surtout que l’élaboration rapide de cannabinoïdes de synthèse et de phénéthylamines prend de vitesse les législations nationales, bénéficiant ainsi d’une période de vide juridique pendant laquelle ils sont commercialisés impunément, notamment via Internet. Les États-Unis ont néanmoins réussi à saisir des « centaines de milliers de boîtes » et des centaines de kilos de substances en vrac, ainsi qu’à arrêter 150 trafiquants, grâce à une loi dite des « produits analogues ». La Chine est considérée comme « l’une des principales sources d’approvisionnement en nouvelles substances psychoactives », mais elle est aussi touchée par l’arrivée sur son territoire de ces nouvelles drogues. L’OICS fustige par ailleurs la légalisation du cannabis en Uruguay et dans certains États des États-Unis, les jugeant contraires au droit international. D’autant que l’organe pointe du doigt une hausse de la teneur moyenne en THC de 37 % dans les drogues saisies aux États-Unis entre 2007 et 2012. L’OICS s’insurge aussi contre la reprise de la culture du pavot en Birmanie alors que la production d’opium a bondi de 17 % en un an en Afghanistan, principal fournisseur mondial.
Le tableau n’est pas entièrement noir : l’OICS relève une baisse importante de l’offre mondiale en cocaïne, et notamment aux États-Unis et en Europe où l’offre en 2014 est restée très en dessous des niveaux atteints en 2006. Cette baisse s’explique par une diminution d’un tiers environ des superficies consacrées à la culture du cocaïer en Colombie, en Bolivie et au Pérou, principaux producteurs mondiaux entre 2007 et 2013.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin