Vos aigreurs vont enfin servir à quelque chose ! C'est ce que suggèrent les récents travaux menés par une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et du Brigham and Women's Hospital, aux États-Unis. Rappelez-vous d'abord cette amusante expérience souvent réalisée à l'école qui consistait, en plongeant dans la pulpe d'un demi-citron un morceau de zinc et un autre de cuivre, à faire briller, comme par magie, une petite ampoule électrique. Vous y êtes ? « Dans cette pile végétale, l'acide citrique est l'électrolyte », expliquait le prof. Et bien, c'est ce même principe qu'ont mis à l'œuvre les chercheurs américains du MIT, mais cette fois en utilisant l'acidité gastrique naturelle de notre estomac.
L’équipe a ainsi développé un micro-générateur électrique pouvant être alimenté par l’acide chlorhydrique du suc digestif et de faire fonctionner des capteurs ou des médicaments électroniques qui diffusent un principe actif dans notre organisme. Cette source d’énergie serait, expliquent-ils, bien plus sûre pour l’organisme qu’une pile miniature. Les premiers essais de cette « pile à aigreurs » ont été réalisés sur des porcs. Une fois dans l'estomac, la gélule électronique s'est mise à fonctionner en envoyant toutes les 12 secondes des informations sur la température intracorporelle à un récepteur sans fil placé à deux mètres de distance. Les avantages de cette batterie naturelle sont multiples, mais il faudra encore pousser sa miniaturisation (40 mm de long pour 12 mm de large), préviennent ses concepteurs. Déjà, plusieurs médicaments électroniques ont été développés autour de ce générateur biologique : une gélule qui, une fois dans l'estomac, s'ouvre comme une étoile pour diffuser un antipaludéen et un dispositif consistant en une « gélule-stéthoscope », capable de surveiller la température, le rythme cardiaque et la respiration.
Dans le vent, les rayons solaires ou les flots, les énergies renouvelables sont aussi désormais à exploiter en chacun de nous.
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