PARI RÉUSSI. Les quelque 1 350 pharmacies suisses pourront proposer à leurs patients ce service qui leur permet de joindre en vidéoconférence un médecin de la centrale médicale Medgate ou tout autre praticien de leur choix. Jusqu’à présent, la phase pilote s’était concentrée sur 200 officines, en coopération avec Medgate. Ces médecins accessibles sans rendez-vous sont sollicités par le pharmacien à l’issue d’un court questionnaire du patient. Cette première orientation détermine, par le biais d’algorithmes définis par un groupe de scientifiques (médecins et pharmaciens), si le pharmacien doit joindre un médecin de Medgate ou directement un autre professionnel de santé. L’expérience de ces deux dernières années établit que 73 % des cas ont pu être réglés définitivement par le pharmacien à l’issue de la vidéoconsultation. Seulement 20 % des patients ont été réorientés vers un autre médecin.
À noter que, grâce à un partenariat avec les télécoms suisses, tous les enregistrements transitent exclusivement par les serveurs de Swisscom. Les données son et image sont transmises de façon codée, ce qui garantit leur confidentialité. « L’investissement initial pour établir une nouvelle prestation est très élevé. Sans une réelle motivation, un tel projet est difficile à mettre en place, mais les pharmacies qui ont réussi à implanter netCare ne veulent plus renoncer à cette prestation », constate Martine Ruggli, responsable du département « Collaboration interdisciplinaire » de pharmaSuisse, l’organisation faîtière des pharmaciens suisses.
L’avenir dira si les pharmaciens qui consacreront un budget initial de 1 600 CHF (1 330 euros) à la formation, 800 CHF (665 euros) par an de droits pour l’utilisation des algorithmes, voire 2 800 CHF (2 330 euros) à la formation continue sur deux ans, obtiendront un retour sur investissement pour des consultations portant sur des pathologies bénignes. Entre avril 2 012 et juin 2014, 40 % des vidéoconsultations ont concerné des infections des voies urinaires et 25 % des conjonctivites. NetCare s’impose avant tout comme un outil permettant aux pharmaciens suisses de se positionner comme professionnels de santé en l’absence de médecins traitants. Et comme moyen pour ces titulaires de donner la réplique au dispositif des médecins dispensateurs de médicaments, en vigueur dans plusieurs cantons.
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