CONNAISSEZ-VOUS la Nintendinis, la Wiitis ou le Nintendo elbow ? Ces trois néologismes, parmi de nombreux autres, désignent des pathologies neuromusculaires bien connues pour survenir à la suite de l’usage abusif de jeux électroniques (Nintendo, Wii, etc.). Mais le cas récent qui a justifié une publication dans « Jama Internal Medicine » montre au contraire un effet bénéfique de ce type de pratique. En l’occurrence, le cas clinique décrit par ces médecins américains de San Diego (Californie) rend compte d’un enchaînement physiopathologique étonnant. Un homme de 29 ans venu consulter pour une douleur chronique au pouce gauche se voit diagnostiquer une rupture du tendon du muscle long extenseur du pouce. La cause ? Une pratique quasi addictive du jeu Candy Crush sur son téléphone portable. Or, de façon tout à fait remarquable, le patient assure n’avoir senti aucune douleur pendant qu’il jouait. Si la lésion n’étonne pas les médecins, l’absence de douleur ne manque pas de les interpeller. D’où l’hypothèse formulée : le jeu aurait-il un effet antalgique ? Deux études antérieures le démontrent déjà puisque des enfants traités pour des brûlures ont vu leurs plaintes éteintes par le jeu.
Plus précisément, les auteurs de l’étude américaine suggèrent que la distraction visuelle et l’activation neuro-endocrinienne hypothalamo-hypophysaire pourrait expliquer le phénomène. Dans le cas de l’accro à Candy Crush, la douleur ainsi inhibée n’aurait donc pas pu jouer le rôle salutaire de feed-back qui aurait permis au joueur de s’arrêter avant la rupture du tendon. Promouvoir le jeu addictif au rang d’antalgique, cette alternative à la pharmacologie classique est tentante. De là à transformer nos officines en salles de jeux…
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