C'est l'histoire d'un canular devenu réalité. En 2014, un site Internet avait lancé l'info : « se prendre en selfie de manière compulsive est désormais une maladie mentale selon l’American Psychiatric Association. » La selfitis.
L'annonce a donné l'envie à Mark Griffiths et Janarthanan Balakrishnan, deux chercheurs issus de la Nottingham Trent’s department of psychology et de la Thiagaraj school of management, de vérifier si une réalité médicale ne se cachait pas derrière la blague. Pour cela, ils ont d'abord interrogé un panel de 200 étudiants et déterminé une grille d’évaluation de la maladie, la SBS (Selfitis behaviour scale). Puis ils ont cherché à identifier les facteurs de motivation de ce comportement sur 400 participants en Inde. Plus précisément, il s’agissait de comprendre les raisons qui justifiaient la pratique de trois et six selfies par jour, seuil critique d’apparition de la selfitis.
Les résultats de leurs travaux, parus dans l’« International journal of mental health and addiction », aboutissent à une définition graduée de la maladie selon trois niveaux. Si vous prenez au moins trois selfies par jour sans les poster sur les réseaux sociaux, vous êtes « limite » ; si vous postez quotidiennement au minimum 3 fois votre bobine, vous en êtes au stade « aigu » de la maladie. Et si vous inondez les réseaux plus de six fois par jour, votre cas est grave. Vous êtes un « selfitique chronique ».
Au-delà de cette classification, les chercheurs ont identifié 6 motivations à ce drôle de comportement narcissique : la compétition sociale, la recherche d’attention, l’amélioration de l’humeur, la confiance en soi, l’appartenance à un groupe et la mise en avant de son environnement. Voilà pour les facteurs étiologiques de la selfitis. Quant aux conséquences, elles peuvent être dramatiques. En 2016, la prise de selfies dans des zones dangereuses a causé 127 décès dans le monde. La passion de Narcisse continue de tuer.
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