Comment positionner un challenger face aux trois grands éditeurs de LGO qui dominent le marché français ? Une question essentielle pour Ospharm puisque la coopérative a racheté Pharmaland durant l’été 2017. Ospharm n’est pas un novice dans le domaine du logiciel de gestion officinale, les plus anciens se souviennent de son produit CIP Primoris, revendu au début du siècle à Pharmagest.
Mais à l’heure où les éditeurs de LGO se trouvent confrontés à une extension assez impressionnante des technologies dédiées à la pharmacie, du fait de la digitalisation de quasiment toutes ses activités, l’ambition est forcément toute autre. Face aux trois grands, Pharmagest, Winpharma et Smart Rx, Pharmaland se pose comme le champion de l’ouverture et de l’interopérabilité. La digitalisation a vu en effet l’émergence de nombreux nouveaux acteurs qui, à un moment ou à un autre, ont besoin de connecter leur produit aux données de l’officine, donc au LGO. Une tâche pas toujours facile, reconnaissent les principaux intéressés. « Ce n’est pas une problématique technologique, explique pourtant William Le Bellego, président de Pharmaland, il n’y a pas, en effet, d’obstacle technique susceptible d’empêcher l’interopérabilité des LGO avec les autres logiciels. » L’obstacle est avant tout stratégique, les grands jouant plutôt la fermeture que l’ouverture. « Il est vrai que s’ouvrir à l’extérieur, c’est aussi accepter de se retrouver en concurrence sur certains aspects de notre activité », précise William Le Bellego.
Temps réel et dématérialisation
La meilleure façon de pallier ce risque, c’est de soi-même disposer d’une large couverture fonctionnelle, ce dont l’éditeur se réclame, et qu’il se prépare à étendre encore. Outre l’ouverture prônée et les facilités déjà existantes, telles que, entre autres, la possibilité de regarder les droits de la Sécurité sociale en temps réel, l’interfaçage avec les étiquettes électroniques, la connectivité aux sites Internet, la gestion des sites distants, Pharmaland se prépare activement à la dématérialisation croissante des flux. Il affiche parmi ses nouveautés l’envoi du ticket par mail, certes, une fonctionnalité qui peut paraître anecdotique, admet le président de la société, mais néanmoins utile, dans le cadre de cartes de fidélité par exemple, ou pourquoi pas, une réduction future des matériels, imprimantes et scanners.
Plus important, Pharmaland a lancé un module intégré dédié au service auprès des patients, afin d’aider les pharmaciens à mieux identifier les patients éligibles aux bilans de médication et à les mener, et pour les entretiens conventionnels, disposer d’un accès direct à la page Ameli, sans passer par les différentes étapes à remplir. Par ailleurs, l’éditeur lance en ce début d’année une fonctionnalité intégrée dans son logiciel permettant d’identifier les prix moyens selon un système de géolocalisation qui permet de sélectionner les pharmacies dont le positionnement est le plus proche, afin d’établir les justes comparaisons. Pharmaland dévoile aussi une offre cloud, un espace hébergé de stockage supplémentaire pour les grandes pharmacies qui en ont besoin. L’éditeur travaille aussi beaucoup sur des fonctionnalités dédiées aux groupements.
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