SYSTÈME U est un groupement coopératif qui figure parmi les 6 principaux acteurs de la grande distribution en France. L’an dernier, il a affiché une croissance de 11 % et a gagné 0,3 % de parts de marché. Quelles sont les recettes de son succès ? Son directeur de la communication, Thierry Desouches, est venu en partager quelques-unes avec les pharmaciens du groupe PHR à l’occasion de leur 22e congrès. « Pour nous, un groupement est basé sur l’implication de ses membres, explique-t-il. Un magasin doit être un participant et pas uniquement un client de la coopérative. » Ainsi, le centre national « n’est qu’un outil émanant des magasins et au service des magasins. Tout part de l’échelon local et tout y redescend », détaille-t-il. Pour y parvenir, plusieurs préalables sont nécessaires : « il faut d’abord de la cohésion, puis de la cohérence, entre les magasins, note-t-il. Les moyens sont mis en commun, les budgets sont votés par les associés. Cela nécessite une certaine maturité de la part des associés, qui ont compris que la mise en commun des moyens leur est profitable. Elle leur permet de se concentrer sur le commerce, tandis que le groupe lui fournit les outils de distribution. » Pour lui « le faire-ensemble est la solution. Aujourd’hui, on ne peut pas rester isolé. Il faut se regrouper et avoir une marque, afin de pouvoir faire partager au consommateur ses valeurs », conclut-il.
L’opportunité de la vente en ligne.
Outre l’enseigne, la vente en ligne est également une préoccupation qui concerne tous les acteurs de la distribution. Frédéric Wilhelm, directeur de la distribution de l’enseigne de prêt-à-porter Morgan, relève que « le chiffre d’affaires (CA) sur Internet est passé en quatre ans de 0 à 17 millions d’euros, soit 10 % du CA de la marque ». Pour lui, Internet n’est pas une menace, mais au contraire une opportunité de séduire de nouveaux clients. « Un client sur un site Internet a dix fois moins de chance de sortir sa carte bleue qu’en magasin, observe-t-il. En revanche, l’achat sur Internet, avec retrait en magasin, est de plus en plus courant. Actuellement, 30 % des commandes réalisées en ligne sont livrées en magasin, soit 140 commandes chaque jour. Et elles génèrent 15 euros d’achat supplémentaire en moyenne, dans la boutique qui reçoit le client. »
À condition de disposer d’un lieu dédié pour le retrait des achats réalisés sur Internet, 97 % des clients se disent satisfaits par la livraison en boutique. La réservation par téléphone est également en augmentation. Enfin, 62 % des affiliés Morgan pensent qu’une tablette tactile disponible en magasin permettrait d’apporter du chiffre d’affaires supplémentaire. « Les points de vente ont besoin du Web, et réciproquement », résume Frédéric Wilhelm.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
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