Le cas Lévothyrox est inédit. La mise à disposition d'une nouvelle formulation du médicament a entraîné une forte angoisse chez les patients. Afin de comprendre ce qui se passe réellement dans les pharmacies, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a interrogé les confrères.
L'affaire du Lévothyrox nouvelle formule est sans précédent. Au-delà de l'emballement médiatique, il y a le comportement des patients prêts à tout pour se procurer de l'ancienne formule : ruée dans les pharmacies frontalières ou achat sur Internet à des prix parfois exorbitants. Dans les pharmacies, les retentissements sont aussi extraordinaires, entre les multiples plaintes des patients et la décision des pouvoirs publics de mettre à disposition des anciennes formules du médicament importées (voir notre article « abonné »).
En fait, chaque jour, près de la moitié des 3 187 titulaires ayant répondu au questionnaire de l'USPO, dit avoir renseigné entre 10 et 20 patients sur le Lévothyrox (voir tous les résultats). « Certains reviennent plusieurs fois », précise le président de l'USPO, Gilles Bonnefond. Un peu plus de la moitié des pharmaciens affirme que cela leur prend moins de 10 minutes par patient, et l'autre moitié indique consacrer entre 10 et 20 minutes. Selon l'enquête de l'USPO, plus de 20 % des demandes enregistrées au comptoir étaient liées à des effets indésirables ou des difficultés de traitement. Parmi ces malades, plus de 20 % ont accepté de consulter leur médecin, tandis que la même proportion a exigé de changer de spécialité sans réévaluation. « Ce qui se passe est phénoménal, observe Gilles Bonnefond. Mais les pharmaciens ont absorbé une grosse partie de l'inquiétude des patients. »
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