UNE APPLICATION mobile gratuite est en train de mettre en ébullition le monde des praticiens de la santé. Cette application se nomme 360 medics et elle permet en effet à tout professionnel de santé d’accéder à la base de données de médicaments de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) à partir de son smartphone (Iphone ou Androïd). Pharmaciens, mais aussi infirmières, sages femmes, dentistes et bien d’autres, à commencer par les médecins, ne s’en privent pas puisque quelque 4 000 téléchargements auraient déjà eu lieu en trois semaines selon Grégoire Pigné, médecin et fondateur de la société qui a conçu cette application. 360 medics est en fait une extension d’une autre application - 360 medical - qui intéresse les oncologues, dont le succès est notamment lié à son accès aisé à la bibliothèque de médicaments. Sous la pression des autres praticiens de santé, la start-up a vu l’intérêt de développer un outil séparé et spécifique pour faciliter l’accès aux données médicales.
Éviter les pertes de temps sur Internet.
« Les médecins consultent beaucoup Internet pour s’informer et, de ce fait, perdent beaucoup de temps, justifie Grégoire Pigné à une époque où ils ont moins de temps, plus de patients, et un niveau de connaissances qui augmente sans cesse. De plus, les bases de données médicamenteuses existantes sont d’un maniement lourd et les recherches y sont difficiles. » La start-up a travaillé l’ergonomie de son application de telle sorte que le praticien puisse accéder le plus facilement possible à l’information recherchée grâce notamment à une arborescence simple. Pour un médicament donné, il tombe sur des thématiques précises, posologie, effets indésirables, interactions médicamenteuses… L’utilisateur peut l’utiliser « en ligne », auquel cas il a accès à la base de données actualisée en temps réel. Il peut également l’utiliser hors ligne, en la téléchargeant sur son smartphone, ou sur une tablette ou un ordinateur, auquel cas il lui faut penser à se reconnecter pour la mise à jour mensuelle.
La gratuité ainsi offerte représente une démocratisation massive de l’accès à la donnée médicale puisque même les patients peuvent télécharger 360 medics. Elle illustre une tendance que l’on constate de plus en plus où la gratuité vient bousculer les façons d’opérer traditionnelles sur certains secteurs, comme par exemple l’observance des traitements. Dans ce cas précis, ce sont les éditeurs de bases de données médicales qui ont, peut-être, du souci à se faire, l’ANSM apportant sa caution d’établissement public (qui a repris les missions de l’ancienne et contestée AFSSAPS avec de nouvelles responsabilités). Pour 360 medical, les sources de revenus sont ailleurs, dans l’application développée pour les oncologues, que la start-up va bientôt décliner sur d’autres spécialités. Celle-ci se dit encore à la recherche de son business model, et espère bientôt une levée de fonds pour assurer le financement de ses projets.
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