L’Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) s'oppose catégoriquement à l'idée de collaborer de près ou de loin avec le géant Amazon.
Lors d'une conférence de presse le 13 septembre, Lucien Bennatan, président de Pharmacie Référence Groupe, analysait l’avancée d’Amazon sur le marché français de l’OTC et de la parapharmacie. Il attirait plus particulièrement l'attention de la profession sur les préjudices économiques - évalués à 2 milliards d’euros - que causait cette expansion au circuit officinal. Lucien Bennatan estimait que seule une coopération de réseaux officinaux forts et structurés avec le géant du commerce en ligne pouvait endiguer ces conséquences néfastes sur le marché français de la pharmacie.
Cette proposition n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions dans la profession. L’Union des groupements de pharmacie d’officine (UDGPO) considère ainsi que, au contraire, une coopération reviendrait à « ouvrir grand la porte à l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur la pharmacie française ». « Comment peut-on imaginer que l’on "contrôlera" Amazon en lui fournissant les clefs juridiques et logistiques sur un marché qu’il cherche à conquérir ? » s’interroge le président de l'UDGPO, Laurent Filoche.
Promettant de rester très vigilante sur le développement de tout projet relatif à cette initiative qualifiée de « dangereuse », l’UDGPO affirme « lutter farouchement contre les acteurs qui veulent faire disparaître la pharmacie d’officine, qu’ils soient dans la distribution, comme Leclerc, ou sur Internet comme Shop pharmacie ou Doctipharma ».
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