AVEC L’IPAD AIR et la deuxième mouture de l’iPad Mini, Apple est bien décidé à occuper le marché. Légèrement plus petit que ses concurrentes directes, avec ses 9,7 pouces, l’iPad Air est aussi 20 % plus fin que l’actuel iPad (7,5 mm) et 28 % moins lourd (469 g). Fonctionnant sous iOS7, il est plus puissant et huit fois plus rapide que le premier iPad lancé en 2010. Son autonomie de 10 heures est dans la moyenne, de même que son appareil photo arrière de 5 MPX. Disponible depuis le 1er novembre, l’iPad Air dispose de nombreux atouts mais oppose un prix élevé : 489 euros pour 16 Go, 579 euros pour 32 Go, 675 euros pour 64 Go et 765 euros pour 128 Go.
Le même jour, Microsoft a donc présenté sa Surface 2, une 10,6 pouces (676 g) à la finition premium, dotée désormais d’un écran Full HD 1 920 x 1 080 pixels et d’un processeur de haut vol Nvidia Tegra 4 cadencé à 1,7 Ghz. Son point faible est son système d’exploitation Windows RT 8.1, un OS qui ne fait pas tourner les logiciels classiques de Windows, mais Microsoft revendique 100 000 applications disponibles sur son Windows Store. Toujours gratifiée de sa béquille arrière fort pratique, la Surface 2 est disponible contre 439 euros en version 32 Go et 539 euros en 64 Go, auxquels il faut ajouter 120 ou 130 euros pour un clavier Touch Cover ou Type Cover, lesquels sont désormais rétro-éclairés. Petit bonus, la tablette est fournie avec un an d’appels internationaux illimités vers des téléphones fixes de 60 destinations à partir de Skype et 200 Go d’espace de stockage en ligne sur l’offre Skydrive.
Le constructeur finlandais Nokia vient aussi de présenter – alors qu’on apprenait son rachat par Microsoft – sa première tablette, baptisée Lumia 2520, dont la disponibilité n’est pas garantie en France avant la fin de l’année. Une tablette de 10,1 pouces (615 g) concurrente de la Surface 2, mais dont la vocation est de « sortir du foyer ». Elle fonctionne également sous Windows RT 8.1 mais elle est plus puissante, plus légère, dotée d’un écran antireflet et compatible 4G. Son prix est à l’avenant : 499 dollars, plus 149 dollars pour le Nokia Power Keyboard.
Les Mini font le maxi.
Du côté des minitablettes, autour de 7 pouces, on attend dans les semaines à venir l’iPad Mini 2, une 7,9 pouces (331 g), dotée du même superbe écran Retina (2 048 x 1 536 pixels) et de la même puce surpuissante A7 que sa grande sœur, d’autant d’espace de stockage (de 16 à 128 Go) et d’autonomie, de la 4G et d’un appareil photo de 5 MPX. Il faudra débourser 399 euros pour la version 16 Go. Un prix jugé surestimé par rapport à ses concurrentes directes, la nouvelle Kindle Fire HDX d’Amazon et la Nexus 7 de Google, et qu’Apple tente de faire passer en baissant le prix des anciennes iPad Mini d’une centaine d’euros.
À partir du 13 novembre, en effet, Amazon va commercialiser deux versions de sa nouvelle Kindle Fire HDX, l’une en 8,9 pouces (374 g, soit 34 % de moins que le précédent modèle) et l’autre en 7 pouces (303 g), qui partagent la même fiche technique à l’écran près : la première bénéficie d’une dalle 2 560 x 1 600 points, soit une résolution de 339 points par pouce (plus que l’écran Retina) tandis que la deuxième reste Full HD à 1 920 x 1 080 points.
Les deux versions sont équipées du puissant processeur Qualcomm SnapDragon 800 à quatre cœurs, d’un appareil photo de 8 MPX placé à l’arrière, elles disposent de 2 Go de mémoire vive et d’une autonomie allant jusqu’à 12 heures. Leur système d’exploitation est une version maison d’Android appelée Fire OS 3.0, optimisée mais qui ne renvoie qu’au store d’Amazon. Ce qui explique les prix relativement contenus, la Kindle Fire HDX 8,9 pouces (attendue pour le 21 novembre) étant proposée à 379, 429 et 479 euros pour 16,32 et 64 Go (+15 euros pour éviter la publicité) tandis que la Kindle Fire HDX 7 pouces est à 229, 269 et 309 euros selon les versions.
Quant à la Nexus 7 2013 de Google (290 g), équipée de la dernière version d’Android 4.3 (la 4.4 est attendue ce mois-ci), elle se distingue par son écran qui affiche quasiment la même densité de pixels que celui de l’iPad Mini et par des caractéristiques techniques à l’égal des plus grandes « petites » tablettes. Si l’on regrette l’absence de slot microSD et si la mémoire interne se limite à 16 et 32 Go, on se console avec les prix : la version de base (16 Go, WiFi) est à 229 euros et la version toutes options (32 Go, WiFi + 4G) à 349 euros, soit moins chère que la version de base de l’iPad Mini !
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