Pourquoi choisir d’informer la tranche d’âge des 18-24 ans sur les différents facteurs de risque d’infertilité ? Parce qu’à cet âge, il est encore temps de préserver son « capital fertilité ». Mais on ne le sait pas et on cherche plutôt à ne pas avoir d’enfant… Or, plus les femmes attendent, moins elles sont fertiles. C’est un des points sur lesquels insiste cette campagne, conçue par le collectif « Protège ta fertilité », réunissant les Laboratoires Merck, un des leaders mondiaux dans la prise en charge des troubles de la fertilité, l’association de patients BAMP (voir l’encadré) et trois experts impliqués dans l’AMP.
« C’est un facteur de risque essentiel et un réel problème aujourd’hui. À partir de 30 ans, la fécondité baisse, et à 35 ans elle chute », rappelle le Dr Nicolas Chevalier, gynécologue-obstétricien à la Polyclinique Saint-Roch de Montpelier, qui a travaillé à la mise en place de cette campagne. « Le message en faveur de la contraception était « un bébé quand je veux », mais c’est aussi « quand je peux » ! »
Tabac, perturbateurs endocriniens…
Autres causes d’infertilité évitables que les jeunes connaissent rarement : le tabac (les chances d’avoir un enfant diminuent de 30 % si les deux partenaires fument régulièrement) ; le cannabis ; les épisodes de binge drinking (en revanche les petites doses de vin semblent plutôt bénéfiques) ; l’obésité ; les perturbateurs endocriniens présents dans l’alimentation (bouteilles en plastique, emballages de plats préparés…) et les produits cosmétiques ; et l’excès de sport. « Les toxines libérées sont délétères, précise le Dr Chevalier. Par ailleurs, dans les salles de musculation, le trafic de compléments alimentaires à base de dérivés hormonaux est énorme, or ils bloquent la production de spermatozoïdes. Le cyclisme de haut niveau également à cause de l’échauffement des testicules qui altère la qualité des gamètes. » Et les professions qui exposent à la chaleur (cuisinier), aux radiations, solvants et pesticides (agriculteur).
Cette campagne d’information devrait durer 2 mois. Une vidéo brève au ton décalé, adaptée au public jeune et intitulée « Quelles sont les chances de ne pas avoir d‘enfant dans 10 ans ? », est relayée sur Facebook, YouTube et Instagram. Une page Instagram, à la fois ludique et pédagogique, dispense des conseils pour prendre soin de son « capital fertilité » au quotidien. Et deux affiches (masculine et féminine) sont apposées dans les salles d’attente des médecins et des Maisons et Pôles de santé. Les pharmaciens devraient participer dans un deuxième temps.
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