Parkinson

Une montre vibrante pour moins trembler

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Publié le 15/05/2017

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Vous avez connu les montres mécaniques, digitales, automatiques, water-resistant, à quartz, à complications, et même depuis peu, connectées… Mais connaissez-vous Emma ? Encore à l'état de prototype, ce nouveau bracelet-montre - plus bracelet que montre - ne donne pas l'heure. Développé par deux chercheurs Britanniques de Microsoft, Emma a en effet une vocation bien plus médicale qu'horlogère. Pour mettre au point cette montre vibrante, les scientifiques ont coopéré avec Emma Lawton (d'où le nom du prototype), une graphiste de 32 ans qui souffre de la maladie de Parkinson. Le dispositif Emma « vibre d'une manière distinctive pour éliminer la boucle de réaction entre le cerveau et la main », expliquent ses concepteurs. En clair, les vibrations de la montre inhibent le tremblement de la main. Peut-être un peu compliqué à décortiquer, le processus qui aboutit à cet amortissement des tremblements est en tout cas d'une efficacité évidente. Mieux qu'une grande démonstration, il n'est que voir la vidéo où Emma Lawton essaie pour la première fois depuis longtemps d'écrire son prénom avec « Emma » au poignet, pour comprendre les performances « miraculeuses » du dispositif high-tech. L'émotion de la patiente a d'ailleurs très vite fait le tour du monde après que cette courte séquence a été diffusée dans « The big life fix » sur la BBC, un show dans lequel un présentateur suit les meilleurs designers et ingénieurs de Grande-Bretagne qui travaillent à des solutions pour améliorer la vie des personnes en souffrance physique. Témoignant au « Daily Mail » Emma Lawton tente d'expliquer comment le bracelet agit sur son état : « Il apporte de la confusion entre ma main et mon cerveau qui ne sait plus quoi faire, alors je peux mieux écrire. » « Je ne sais pas comment ça marche, avoue-t-elle, mais cela rend mon écriture lisible. Je peux désormais montrer des croquis à un client. La ligne est un peu tremblotante, ça ne sera jamais parfait, mais c'est mieux. » « Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux », disait Beckett.

Didier Doukhan