Dans la rubrique « Idées et débats » des « Échos », l'économiste de la santé Claude Le Pen et le médecin Jean-David Zeitoun signent un article dont l'objectif est clairement annoncé dans le titre : « Pour tordre le cou aux fake news des antivaccins ».
Ils publient leur tribune en ce jour du début de la campagne de communication pour la vaccination antigrippale, un acte de soutien envers la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui doit, rappellent-ils, « argumenter contre ceux qu'on appelle les antivaccins » et ce depuis le début de son mandat. Les deux experts s'inquiètent d'être face à des personnes à la « rationalité très structurée » mais qui ne repose pas sur la vérité. Les antivaccins rassemblent « des faits sélectionnés pour servir leur influence, puis les organisent pour qu'ils paraissent vrais ». Claude Le Pen et Jean-David Zeitoun soulignent que « l'histoire des antivaccins est presque parfaite : elle est factuelle, elle simule une méthode scientifique et elle est narrative ». Elle bénéficie en outre de « l'effet d'échelle permis par Internet et les informations étant rétribuées aux clics, les fausses nouvelles s'avèrent souvent plus rentables pour les géants du Net ». Les antivaccins propagent ainsi le doute mais ne doutent pas d'eux-mêmes et refusent la contradiction.
Pour Jean-David Zeitoun et Claude Le Pen, « l'enjeu est critique pour l'État », qui doit « apprendre à dire le vrai ». Ils apportent leur pierre à l'édifice en trois conseils. D'abord reconnaître les erreurs du passé comme la mauvaise gestion des affaires du vaccin contre l'hépatite B et le vaccin contre la grippe H1N1. Ensuite, dire la vérité sur les vaccins, c'est-à-dire que, comme pour tout médicament, un vaccin ne peut être présenté comme totalement sûr et efficace. Mais les faits sont têtus, il est ainsi important de mettre en avant les bénéfices individuels importants et les bénéfices collectifs « énormes » de la vaccination. Enfin, les deux experts préconisent d'aborder la question économique en soulignant que les vaccins sont un investissement sûr et rentable pour l'État et que la généralisation de l'obligation vaccinale a « un surcoût immédiat pour l'assurance-maladie inférieur aux dix millièmes de son budget ».
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