La Commission européenne doit présenter d’ici à cet été des propositions pour une meilleure utilisation des données numériques de santé, tant pour améliorer les soins aux patients que pour favoriser la recherche, tout en renforçant la sécurité des données collectées. Elle souhaite, de même, encourager le recours aux techniques d’intelligence artificielle, mais en les inscrivant dans un véritable cadre éthique. Autant de domaines que les pharmaciens maîtrisent déjà au quotidien, rappelle le GPUE, en citant d’une part les banques de données sur les médicaments et les dossiers pharmaceutiques des patients, et d’autre part la numérisation croissante des officines, avec notamment les robots de délivrance ou les systèmes de remplissage et de dosage automatique, ainsi que l’ensemble des aides à la gestion et à la décision.
Point de référence
Le recours aux technologies de la e-santé et de la m-santé (m-health, ou santé mobile utilisant des appareils mobiles connectés), tant par les professionnels que par les patients, de même que la coordination des données à travers les technologies de blockchain ouvrent de nouvelles perspectives en matière de santé numérique. Le GPEU estime que l’information, l’aide et le suivi des patients utilisant ces technologies ou en bénéficiant devrait faire partie des missions rémunérées des pharmaciens, qui sont les professionnels les mieux placés pour jouer ce rôle. Compétents et facilement accessibles, les pharmacies, poursuit le groupement, devraient constituer le « point de référence » des patients en matière de santé connectée et numérisée.
Le succès de la santé numérique passe, selon le document transmis par le Groupement à la Commission européenne, par la mise en place de cinq mesures concrètes. D’abord, mieux associer la pharmacie d’officine à l’élaboration des programmes de santé numérique, tant aux niveaux local que national et européen, mais aussi mettre en place une rémunération pour l’activité des pharmaciens dans ce domaine. Il importe ensuite de favoriser l’interopérabilité des banques de données, et notamment de mieux relier les données de santé des patients avec celles des prescriptions électroniques, tout en permettant aux pharmaciens d’accéder à l’ensemble des dossiers patients et de mettre à jour les parties qui les concernent. Enfin, le potentiel offert par l’intelligence artificielle doit, plus globalement, permettre de renforcer la coordination entre l’ensemble des professionnels de santé œuvrant dans le cadre des soins ambulatoires.
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