Faut-il se fier au CA ou à l’EBE ?

Acheter au « juste prix » pour éviter les ennuis

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Publié le 27/04/2015
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TOUTES les pharmacies sont viables. Selon Philippe Besset, « les officinaux peuvent aujourd’hui encore exercer correctement leur métier et en vivre à condition de ne pas acheter trop cher leur pharmacie ». Et le vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) de préciser : « une officine dont le chiffre d’affaires (CA) s’élève à 600 000 euros, devrait se vendre aux environs de 65 % du CA, tandis qu’une pharmacie qui réalise 2 millions d’euros peut se négocier aux alentours de 85 % du CA. »

Cette amélioration globale de la santé des officines ne doit pas pour autant faire oublier que le rythme des procédures de redressement et de liquidation ne s’est pas ralenti. Les premières sont ainsi passées de 64 en 2013 à 76 en 2014, pendant que les secondes se stabilisaient à 66 en 2014 (67 en 2013). Des situations qui tiennent « au prix d’achat trop élevé d’un certain nombre d’officines dans les années 2004-2009 », selon les données fournies par INTERFIMO. Alors que la cession de ces structures se négociait sur la base de 100 % du CA au cours de cette période, celui-ci a pâti des baisses de prix et a affiché un net recul. Car trois facteurs influent sur les revenus des pharmaciens : « le volume, le prix du médicament et le mode de rémunération qui a permis de stabiliser la marge de l’officine mais devra être réévalué pour compenser les nouvelles baisses de prix prévues en avril. »

D’où la volonté de prendre de plus en plus en compte l’excédent brut d’exploitation (EBE) comme critère de référence. Et une tendance baissière du prix moyen de cession qui, en 2014, se situait à 6,5 % de l’EBE. Cette moyenne cache cependant d’importantes disparités régionales puisqu’en région centre le prix moyen de cession se situe à 5,3 fois l’EBE et en Alsace à 7,9 fois l’EBE.

S. L. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3174