Comment renforcer son attractivité économique ?

Avec une progression de 0,3 % en 2015, l’activité des officines est « au point mort », analyse le cabinet Xerfi-Precepta. Selon l’étude publiée fin juin*, il existe néanmoins des stratégies pour « renforcer l’attractivité économique de l’officine à l’horizon 2020 ».

Le constat n’est pourtant guère optimiste. Les baisses de prix sur le médicament remboursable impactent lourdement les pharmacies, le nombre d’officines est en constante diminution depuis les années 2000 et l’explosion des départs à la retraite d’ici à 2025 « ne fera qu’aggraver ce mouvement de restructuration ».

La solution ? Selon l’auteur de l’étude, Emmanuel Sève, les pharmacies doivent « capitaliser sur leurs capacités de légitimation et d’accompagnement pour percer dans deux activités prometteuses, la e-santé et la silver économie ». Miser sur les services devient un passage obligé, à condition de ne pas « se laisser enfermer dans une seule logique de rémunération à la prestation », mais au contraire en proposant « une offre large et diversifiée incluant l’accompagnement des seniors, les produits médicaux et paramédicaux (optique, orthopédie, etc.) ou encore les dispositifs connectés ».

La e-santé en particulier fait figure d’activité naturelle pour le pharmacien, il doit « se saisir de ces outils pour accompagner les patients et coordonner leurs soins de manière personnalisée, grâce aux logiciels de gestion de préparation des doses à administrer, aux piluliers intelligents, aux rappels par SMS et autres applications mobiles ». Charge au pharmacien de se positionner comme l’acteur de confiance dans les dispositifs connectés orientés santé, capable de sécuriser les données et de les valoriser en offrant des services individualisés.

* Étude économique sectorielle de Xerfi-Precepta : « La distribution pharmaceutique : les stratégies pour renforcer l’attractivité économique de l’officine à l’horizon 2020 ».