Plafonné depuis trois ans à 15 % du prix de vente du médicament, le montant des remises sur les génériques octroyées par les fabricants aux pharmaciens québécois est à nouveau libre. Le ministre de la Santé de la Belle Province a en effet décidé de lever pour une durée de trois ans cette réglementation entrée en vigueur en 2012.
En 2013, la profession avait ainsi perçu 152 millions de dollars de remises sur le générique (102 millions d’euros) également appelées « allocations professionnelles ». En contrepartie, ces sommes soumises à l’impôt devaient être réinvesties dans l’officine. Mais face aux coupes claires appliquées à leur rémunération prévues par le gouvernement, les pharmaciens ont demandé compensation, menaçant, dans le cas contraire, de réduire leurs services à la population. Ils ont finalement obtenu gain de cause. Au grand dam des génériqueurs qui rechignent à faire les frais de la politique et craignent une fuite en avant. Les plus gros laboratoires pourraient ainsi évincer plus facilement leurs concurrents ne pouvant se permettre d’être aussi généreux qu’eux. De manière générale, ce déplafonnement des remises pourrait même provoquer une hausse du prix des génériques, selon l’analyse du ministère de la Santé.
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