Réunissant les officines de Bruno Simonin, Sabine Dole avec Juliette Guy, et Olivier Frachon, en rattachant les fonds de Philippe et de Marie-Claude Ducroux (ayant cessé leurs activités), elle s’est implantée dans les locaux de l’ex armurerie Geoffroy (25 place de la Liberté) jouxtant l’ancienne Assedic locale (6 rue Delorme), bénéficiant ainsi de deux entrées. Il aura fallu six mois de travaux pour aménager l’ensemble en une pharmacie ultramoderne en symbiose avec son temps.
La totalité des salariés issus des anciennes unités ont été repris : 4 pharmaciens diplômés, 7 employés, l’opération permettant en prime la création de 3 postes supplémentaires (un préparateur, un rayonniste, une esthéticienne). L’ensemble est géré sous un statut de SELARL créée pour l’occasion, avec un investissement global d’un million d’euros, comprenant le rachat des deux immeubles et les aménagements. « Nous avons pu rapatrier les réserves et le stock de chacun, explique le gérant Bruno Simonin. Les clients ont suivi, fidèles à leurs pharmaciens respectifs réunis en un même lieu, relativement peu éloigné des précédents. »
Pour être attractifs, les titulaires ont augmenté leurs services et prestations, notamment en orthopédie, en matériel médical, en phytothérapie et, bien entendu, en parapharmacie, avec un spécialiste dédié, aidé en conseils par l’esthéticienne. L’officine est ouverte du lundi au samedi, en non-stop, avec en prime un distributeur automatique extérieur de produits « para » basiques.
Un deuxième souffle
« Dès les premiers jours de fonctionnement, l’initiative s’est avérée positive, révèle le responsable. Les réactions des clients sont bonnes, la fréquentation prometteuse, même si l’on constate un effet de curiosité inhérent à tout nouveau commerce. Mais notre motivation première est d’ordre économique, car nous avions tous pris conscience d’une stagnation, voire d’une baisse, de nos chiffres d’affaires respectifs. Le fait de rester chacun isolés dans notre coin, c’était à moyen terme risquer d’être condamnés. Nous avons un but, conserver notre ancien niveau en matière de résultats, puis nous développer. Ainsi espérons nous inverser la courbe de nos ventes afin de générer des marges plus conséquentes. Il est prématuré de tirer une analyse de l’opération, mais les premiers constats sont très encourageants. Nous allons tous trouver un second souffle, l’adage « L’union fait la force » prenant ici toute son illustration. »
Dans cette stratégie, la Grande Pharmacie est appelée à développer de nouvelles activités, mettant en place des aides aux patients, organisant des thématiques sur le diabète, la prise de tension, etc. « Nous n’avons pas eu de réactions négatives de nos confrères, confie Bruno Simonin, car les fermetures de nos anciens commerces ne leur ont pas porté préjudice, bien au contraire. Des clients sont allés chez eux, par proximité, plutôt que nous suivre, et nous ne sommes pas là pour leur faire de l’ombre. Nous pensons avoir fait un bon choix, en accord avec notre époque et ses réalités. »
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