Les premiers mois d’application de la réforme de la rémunération montrent des effets positifs sur l’économie officinale, affirme l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Mais l’arrivée des médicaments chers n’est pas sans conséquence.
Huit mois après l’entrée en vigueur du volet économique de l’avenant n° 11 à la convention pharmaceutique, l’USPO affirme que le nouveau mode de rémunération a permis de « stabiliser la marge ». Tandis que l’an passé la perte de rémunération s’élevait à 111 millions d’euros, elle n’est plus que de 6 millions d’euros entre janvier et août 2018 selon des chiffres IQVIA Pharmastat, et ce « malgré les baisses de prix importantes et de volumes », souligne son président, Gilles Bonnefond.
Entre 2017 et 2018, sur les huit premiers mois de l’année, l’écart de marge est donc de 105 millions d’euros, dont 9,6 millions d’euros sont liés aux nouveaux médicaments chers arrivés en ville. Ceux-ci sont responsables de la hausse du chiffre d’affaires (CA) qui est passé, sur la même période, de -258 millions d’euros entre 2016 et 2017 à + 240 millions d’euros entre 2017 et 2018. Mais la marge sur ces produits est plafonnée à partir de 1 515 euros. Ce qui, pour le président de l’USPO, pose un problème puisque l’embauche d’un adjoint découle du CA d’une officine alors que ces médicaments impactent peu la marge et qu’ils peuvent être prescrits pour seulement quelques mois. Dans ce contexte, Gilles Bonnefond propose que l’activité d’une pharmacie soit calculée sur la partie du prix des médicaments allant de 0 à 1 515 euros. Quoi qu’il en soit, il se veut rassurant, « la réforme de la rémunération qui démarre montre ses effets sur les huit premiers mois de 2018 ».
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