L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) dresse le bilan de l'impact économique de l'avenant n° 11 après trois mois de mise en œuvre.
L’avenant n° 11 prévoit d’injecter, dès 2018, 70 millions d’euros dans le réseau officinal en modifiant les taux de la marge dégressive lissée, avant l'introduction, en 2019, de trois nouveaux honoraires (voir notre article « abonné »). Et selon l'USPO, cette réforme « commence à se faire sentir ».
À l’issue de ce premier trimestre 2018, l'USPO relève une baisse des unités délivrées identique à celle de 2017, ainsi qu'une forte diminution par rapport à l'année dernière des ordonnances classiques et des ordonnances de 5 lignes et plus, en raison du faible nombre de pathologies hivernales.
« La bonne nouvelle est que, contrairement à l'année dernière, le chiffre d'affaires se maintient, et que la perte de marge, malgré la baisse d'activité, n'est plus que de 9,5 millions d'euros », pointe son président, Gilles Bonnefond. En effet, indique-t-il, en 2017, la diminution du chiffre d'affaires s'établissait à 1 %, soit 70 millions d'euros de perte ; en 2018, la perte se limite à 0,09 % soit 5,8 millions d'euros. En 2017, la rémunération diminuait de 36 millions d'euros (-2,62 %) ; en 2018, la perte se réduit à 9,5 millions d'euros (-0,72 %).
« On a divisé par quatre la perte de rémunération, grâce à la modification de la MDL, et ce malgré les baisses de prix qui ont été extrêmement fortes en début d'année », se félicite Gilles Bonnefond. « L'effet d'amortisseur commence à remplir son rôle, la marge se stabilise. Mais l'on sait que l'on ira chercher de la croissance en s'engageant dans les services et les bilans de médication », ajoute le président de l'USPO.
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