Un look sous contrôle
Dans l’entreprise, le salarié peut en principe s’habiller comme il le souhaite. Ce choix relève d’une liberté individuelle. L'employeur peut toutefois étiqueter des restrictions « justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché » (article L.1121-1 du Code du travail). Pour des raisons d'hygiène, de sécurité, ou pour ne pas froisser la clientèle, le pharmacien titulaire peut ainsi exiger le respect d'un code vestimentaire. Par exemple, une tenue de travail identique pour l'ensemble de l'équipe et coordonnée avec l’image de marque du point de vente. Ou plus sobrement, le port d’une blouse blanche. Pour que tout le monde se plie à ce dress code, il est conseillé de l’épingler dans le contrat de travail et dans le règlement intérieur ou dans une note de service. En affichant la couleur avec des règles claires, vous éviterez les revers.
Le passage au vestiaire
Lorsque le salarié arrive à l’officine et passe au vestiaire pour déposer ses affaires et mettre sa blouse, ces quelques minutes avant d’être opérationnel ne constituent pas du temps de travail effectif. Néanmoins, dès lors qu’une tenue de travail est imposée et que l’habillage et le déshabillage ont lieu dans l’entreprise, l’employeur doit prévoir une contrepartie. Celle-ci peut prendre la forme « d’un repos ou d’une compensation financière » (article L.3121-3 du Code du travail). Ces modalités doivent être définies noir sur blanc par accord collectif ou dans le contrat de travail. À défaut, le montant de cette contrepartie est souverainement apprécié par les juges si le salarié décide d’en découdre devant les tribunaux. Autre impératif à ne pas négliger, chaque salarié doit disposer d’une armoire individuelle munie d’une serrure ou d’un cadenas.
Les tenues inappropriées au placard
Devant les tribunaux, il a été jugé qu'un chemisier transparent porté sans soutien-gorge peut perturber le fonctionnement de l'entreprise. Les magistrats ont également désapprouvé le style décontracté en bermuda ou en survêtement dans la mesure où le salarié est en contact avec la clientèle. Même si l’habit ne fait pas le moine, mieux vaut être raccord avec l’image de marque de l’entreprise. Quant au titulaire, s’il peut restreindre la liberté vestimentaire de ses collaborateurs pour des raisons justifiées par des impératifs commerciaux, d’hygiène, ou de sécurité, il ne doit pas commettre de discriminations. Par exemple, si vous tolérez qu’une collaboratrice porte un short, vous ne pouvez pas le refuser pour un homme. Le même dress code s’applique à tous les salariés, sans différence de traitement. Sinon, vous risquez de vous faire essorer par les prud'hommes.
Les frais d'équipement
Ils sont à la charge du titulaire. Chaque année, avant le 31 octobre, vous devez verser une prime d’équipement à tous les salariés ayant 12 mois de présence à l’officine (article 9 des dispositions générales de la Convention collective nationale de la pharmacie d’officine). Révisable chaque année par les partenaires sociaux, cette indemnité est portée à 72 euros en 2018. Mais l’accord de branche revalorisant ce montant n’ayant pas encore été étendu, et donc généralisé, seules les pharmacies affiliées à la FSPF ou à l’USPO sont actuellement tenues de s’acquitter de 72 euros. Les autres pharmacies peuvent maintenir le précédent montant de 70 euros. Il s’agit d’une somme forfaitaire attribuée pour l’achat d’une blouse ou de tout autre équipement de travail. Le fait de fournir les blouses ne dispense pas le titulaire du versement de la prime d’équipement à tous les salariés qui remplissent la condition d’ancienneté, y compris ceux qui ne portent pas de blouses ou qui ne sont pas en contact avec la clientèle. Et sans calcul au prorata pour les salariés à temps partiel. La prime de blouse ne rétrécit pas avec le temps de travail.
Le programme « nettoyage »
Chaque salarié est responsable du bon état et du lavage de sa blouse. En revanche, les frais d’entretien sont à la charge de l’employeur dès lors qu’il impose une tenue de travail dans l’entreprise. En pharmacie, la prime forfaitaire d’équipement prévue par la Convention collective n’inclut pas ces frais. Cela laisse donc deux possibilités au titulaire : soit il fournit la lessive ; soit il se charge du nettoyage des blouses. Cette dernière option semble la plus pratique. Pour une tenue impeccable sans devoir repasser derrière !
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