Pour éteindre l’incendie né de la crise des Gilets jaunes, le président de la République a annoncé le 10 décembre 2018 une série de mesures sociales.
• Hausse du salaire des personnes au Smic
« Le salaire d’un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019, sans qu’il en coûte 1 euro de plus pour l’employeur », annonce Emmanuel Macron. Autrement dit, davantage de salaire, sans que l’entreprise en supporte les frais. En pratique, d'une part, le Smic augmentera de 1,8 %, soit un gain mensuel de 36 euros. Il ne s’agit pas « d’un coup de pouce » du gouvernement mais de la revalorisation automatique qui est la conséquence directe de l’accélération de l’inflation. D'autre part, le complément de 64 euros se fera via le dispositif de la prime d’activité. Ce mécanisme ne concerne pas les entreprises puisque cette prestation est versée mensuellement à ses bénéficiaires par les caisses d’allocations familiales (CAF et MSA).
• Les heures sup' défiscalisées et désocialisées
Dès janvier 2019, les heures supplémentaires seront défiscalisées et exonérées de cotisations sociales. Cette deuxième annonce a comme un air de déjà-vu. En 2007, Nicolas Sarkozy avait en effet inscrit cette mesure dans la loi TEPA (travail, emploi, pouvoir d’achat) avec le slogan « travailler plus pour gagner plus ». Mais en 2012, François Hollande a rayé ce dispositif lui reprochant d’avoir détruit des emplois en incitant les employeurs à recourir aux heures supplémentaires plutôt que d’embaucher. Cette mesure remise à l’ordre du jour constitue une aubaine pour les employeurs et pour les salariés, y compris ceux à temps partiel, puisque les heures complémentaires bénéficieront des mêmes avantages.
• Une prime de fin d’année dopée
Le chef de l'État demande aux « entreprises qui le peuvent » de verser à leurs salariés « une prime de fin d’année ». Il place ainsi sur l’échiquier social les entreprises et les salariés, chacun devant endosser ses responsabilités. Pour doper cette prime, Emmanuel Macron a promis qu’elle sera exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales. Car la priorité est bien de redonner du pouvoir d’achat aux Français.
Toutes ces mesures deviendront effectives après leur traduction juridique par voie législative.
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