Suède : le conseil au patient, victime de la libéralisation du marché

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Publié le 25/02/2015

Six ans après le mouvement de dérégulation qui avait vu passer le nombre de pharmacies de 925 à 1350, le marché suédois de la pharmacie subit de plein fouet une crise de confiance de ses salariés. Qu’ils soient employés d’une chaîne internationale, nationale ou d’une officine individuelle, ces pharmaciens et préparateurs, interrogés dans le cadre d’une étude menée par les universités d’Uppsala et de Copenhague, sont 45 % à déclarer avoir désormais moins de temps qu’avant 2009 pour la délivrance du médicament et le conseil au patient. Raison invoquée : la pression exercée par le management pour vendre des produits de conseils associés et pour mener des campagnes marketing. 55 % déclarent même que les conditions de sécurité de la dispensation se sont détériorées. En 2008 ils n’étaient que 1,8 % à répondre négativement à la question « je me sentirais sûr en tant que client dans ma pharmacie ». « Plusieurs facteurs impactent la sécurité du patient. Parmi eux, le stress qui est évoqué par 58 % des personnes interrogées », relève Sofia Kälvemark-Sporrong, auteur de l’étude. Ce n’est pas la première fois que la libéralisation du marché de la pharmacie se trouve sous les feux de la critique. Après avoir autorisé la vente du paracétamol en dehors des pharmacies dans la foulée de la libéralisation du marché, la Suède avait fait marche arrière en octobre dernier. À partir du 1er mars, il sera à nouveau vendu uniquement en pharmacie (voir notre édition 6 octobre 2014).